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Appel des syndicats pour des réponses sociales à la crise

Publié le 05 octobre 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa
"Ce sera la première réaction syndicale massive à la crise financière internationale", déclare Maryse Dumas, numéro deux de la CGT, à Reuters.

PARIS (Reuters) - Six syndicats appellent à manifester et parfois à faire grève mardi en France pour exiger des réponses aux urgences sociales, une journée qu'ils jugent plus que jamais justifiée par la crise financière.
Les confédérations CFDT, CGT, CFE-CGC, FSU, Solidaires et UNSA ont saisi l'occasion de la journée mondiale pour le "travail décent" pour mobiliser en faveur du pouvoir d'achat et des salaires, mais d'importants syndicats n'ont pas suivi.
"Ce sera la première réaction syndicale massive à la crise financière internationale", déclare Maryse Dumas, numéro deux de la CGT, à Reuters.
En effet, 170 syndicats de la Confédération syndicale internationale lancent des actions dans une centaine de pays. En France, 87 rassemblements ou manifestations sont prévus.
A Paris, une manifestation partira à 15h30 (11h30 GMT) du métro Alma-Marceau pour rejoindre la place du Trocadero où aura lieu un concert en présence de syndicalistes de 14 pays européens.
Quelques appels à la grève ont été lancés, comme celui de la CGT et de Sud Rail à la SNCF ou des infirmières scolaires (Snics). A l'Education nationale, la CGT, le Snes et le Snep et Snuep ont déposé des préavis de grève, de même que la CGT Fonction publique. Mais peu de perturbations sont prévues.
L'Unef et l'Union nationale lycéenne ont demandé pour leur part aux étudiants et lycéens de se joindre aux cortèges syndicaux.
"AUTRE TYPE DE CROISSANCE"
"Dans tous les pays du monde, les salariés sont appelés à se faire entendre et encore plus en France pour montrer clairement que nous ne voulons pas que les salaires, l'emploi, le statut du travail soient sacrifiés sur l'autel de la spéculation financière", explique Maryse Dumas.
"Il faut exiger un autre type de croissance fondé sur la valorisation du travail", ajoute-t-elle.
La plupart des syndicats français dénoncent la "passivité" et le "manque de sincérité" de l'exécutif face à la crise financière comme à la hausse du chômage.
A leurs yeux, les annonces de ces derniers jours de Nicolas Sarkozy sont de la pure agitation destinée à occuper le terrain alors qu'il y a urgence à prendre des mesures de soutien à la consommation.
Le gouvernement a confirmé la semaine dernière une brusque aggravation du chômage - 41.300 demandeurs d'emploi en plus en août, la plus mauvaise statistique mensuelle depuis mars 1993.
"On nous a un peu enfumés", a récemment lancé François Chérèque, le dirigeant de la CFDT pourtant réputé pour son réformisme et qui reproche au gouvernement de faire "supporter les difficultés aux gens eux-mêmes en difficulté."
Pour le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, Nicolas Sarkozy a "tendance à grossir l'impact de la crise financière pour s'exonérer d'un débat sur sa propre politique économique et sociale".
Cependant, le front syndical reste désuni, puisque ni Force ouvrière, ni la CFTC ne se joignent à cette journée d'action.
Jean-Claude Mailly, le "patron" de FO, estime que ce type de manifestations départementales n'est pas à la hauteur de l'enjeu et tente de convaincre les autres organisations de mettre sur pied une journée de grève interprofessionnelle.
Gérard Bon, édité par Yves Clarisse
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