Je n'ai pas été très inspiré : je vous annonçais un peu vite, le 24 septembre dernier, à l'occasion du discours de la Conseillère fédérale Doris Leuthard, qu'il n'y aurait probablement pas de problème pour la "validation" des accords bilatéraux et que selon toute vraisemblance, il n'y aurait pas de referendum, le principal parti nationaliste, l'UDC, n'ayant pas déposé d'initiative.
C'était sans compter sur la droite "dure", qui a fait son chemin sans l'UDC, et qui récolté - à grand peine - les 50 000 voix nécessaires. Un peu plus de 51 300 voix ont été validées, et déposées avant le délai référendaire légal, le 2 octobre... La date exacte du referendum sera communiquée ultérieurement.
Cette situation risque de fragiliser les relations entre la Suisse et l'Union européenne, et c'est maintenant au peuple suisse de décider de l'avenir des accords bilatéraux.
Je ne crois pas à un "non" du peuple suisse pour plusieurs raisons, et en particulier économiques, mais tout de même, le risque existe à présent.
A mon sens, seule une situation "catastrophe" (comme une crise économique majeure qui toucherait durablement le marché intérieur suisse) pourrait donner naissance à un "oui".
C'est à présent le devoir de chacun de nous, travailleurs étrangers en Suisse, d'avoir une attitude exemplaire, et d'expliquer à nos amis et collègues suisses pourquoi les accords bilatéraux sont une bonne chose, pour l'Union européenne et la Suisse.
Nouveau !
Sortie de la deuxième édition de Travailler et vivre en Suisse : guide pratique pour les résidents et frontaliers