Croatie : nouveau meurtre à Zagreb, le président convoque le Conseil de sécurité
Zagreb - Le président croate Stipe Mesic a annoncé lundi qu'il allait réunir le Conseil national de sécurité après un nouvel assassinat à caractère mafieux en plein centre de Zagreb, dont la victime était la fille d'un célèbre avocat local.
"Ce n'est pas le premier meurtre (dans la capitale, ndlr). Il est d'autant plus dangereux qu'il s'est produit en plein jour. Les citoyens ont de bonnes raisons d'être inquiets", a déclaré à la radio nationale croate M. Mesic depuis la ville française d'Evian, où il participe à une conférence internationale.
"J'espère que le ministère de l'Intérieur et toutes les institutions concernées vont prendre les mesures les plus énergiques pour créer un climat de sécurité", à Zagreb, a ajouté le chef de l'Etat croate.
Il a indiqué qu'il allait convoquer le Conseil national de sécurité après son retour de la conférence d'Evian qui se déroule jusqu'à mercredi.
Quelques heures plus tôt, la capitale croate a été secouée par l'assassinat par balles dans l'escalier de son immeuble du centre-ville d'Ivana Hodak, 26 ans, la fille d'un célèbre avocat local, Zvonimir Hodak. Le meurtre a été perpétré non loin du principal commissariat de police de Zagreb.
De son côté, le Premier ministre, Ivo Sanader, a promis une tolérance zéro pour ce genre de délits.
"Il est grand temps d'éradiquer la mafia. Nous n'allons pas tolérer le crime organisé et les crimes à caractère mafieux", a-t-il déclaré aux journalistes.
La presse croate rappelle que Me Hodak défend l'ex-général croate, Vladimir Zagorec, accusé par la justice croate de détournement de fonds. M. Zagorec a été extradé jeudi vers la Croatie par les autorités autrichiennes.
Depuis le mois de juin, la capitale croate a été bouleversée par trois attaques brutales contre un journaliste et des hommes d'affaires, qualifiées par la police de tentatives d'assassinats.
Les auteurs ou commanditaires de ces agressions n'ont pas encore été identifiés. Plusieurs changements ont été opérés dans la hiérarchie de la police zagréboise mais les enquêtes n'ont toujours pas progressé.
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Source : Romandie.com, le 6 octobre 2008.