Pour une reconversion, ça en est une belle ! Ancien spécialiste de fiscalité internationale dans un grand cabinet de New-York, François-Xavier Demaison a tout plaqué au lendemain du 11 septembre 2001. "Dans mon coeur, j'ai toujours eu une passion pour la scène, mais j'ai opté pour une vie plus rangée, plus raisonnable. J'ai donc joué les jeunes loups à Sciences-Pô. Mais après les attentats du Wold Trade Center je me suis rendu compte que la vie était trop courte". Ce que le trentenaire ne dit pas, c'est qu'il suivait le cours Florent en parallèle de ses études. De retour à Paris, il investit donc rapidement le théâtre du Gymnase, là même où Coluche triomphait tous les soirs plus de vingt ans auparavant. Le détail n'a sans doute pas échappé à Antoine de Caunes soucieux de réaliser un film sur la candidature du comique à l'élection présidentielle de 1981. "Il cherchait un habitué de la scène. Après quelques minutes de spectacle, il était convaincu que je devais jouer Coluche", se souvient encore le comédien. Mais pour entrer dans la peau de Michel Colucci, Demaison visionne ses vidéos et va jusqu'à prendre 12 kilos. "Outre le travail sur la voix et les gestes, le plus difficile est d'incarner le type qui manque à tous les français. Les gens me demandaient ne pas louper "leur Coluche". Je comprends cet enthousiasme car moi-même en regardant ses sketches aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir perdu un pote". La génération 80 aussi.
Carine Caussieu
"Coluche" en salles le 15 octobre.
"Demaison s'envole", spectacle vendredi à 20h30, au Pin Galant, 18-25€
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