Fanny la Pie

Vous me connaissez, je suis total jet-laggée de la moderie.

Non pas qu’on ne consomme pas jusqu’à la déraison dans le Boudoir, mais plutôt qu’on a mieux à foutre.

Franchement.

Heureusement, Camille est toujours là pour m’empêcher de m’enfoncer plus loin sur les sentiers de la perdition, en me rappelant que la femme du 21ème siècle est futile, et le montre.

Samedi j’ai dû m’y coller, à la mondanité fashionesque. La Camille elle m’a asséné un “tu viens avec moi au show-room du Nuage des Filles, y’a exposition massive de breloques de créatrices mit réductions exceptionnelles. Sinon je fais exprès d’ouvrir la fenêtre de la salle de bains deux heures avant que tu prennes ta douche, histoire que tu périsses tel Otzi l’homme des glaces“

Salope. Ce chantage, on peine à y croire.

J’ai bougonné, pis j’ai lâché un “mpff. Ok, c’est bien parce que Oopsy vient avec nous, elle au moins c’est un autre niveau, elle fait des marionnettes avec ses doigts“.

(j’te l’ai séchée, la Camille)

Bon bref, t’as vu comme on divague ici, c’est d’un chiant t’avoueras.

Nous v’la donc rendue sur l’île Saint Louis, à la découverte de la collection Fanny la Pie, site de créations jewellesques.

Le traquenard.

Je peux te dire que j’ai vite arrêté de bougonner, pour me transformer en hystérique de la première heure. “Ahhhh des colliers!” “Ahhhh des baaagues!!” “Aaaahhhhh des bracelets!!!!!!“

Laisse tomber comment que j’étais juste plus gérable, j’ai agressé deux nanas du stand “toi tu laisses personne s’approcher de ce collier où je bute tout le monde, c’est le mien, c’est clair?!“

“C’est lequel, le collier?” que tu vas me demander. La vache, t’en tiens une bonne couche toi, c’est ça, le collier, ze doubeul collier qui déchire sa maman, que Amélie Blaise, la créatrice, je veux bien devenir sa femme-sandwich personnelle même:

“Rhô là là, mais elle fait que des colliers elle?“

Que nenni, amigo, elle fait de tout:

Enfin je vous montre qu’une bague, on va pas se taper tout le catalogue non plus, on a mieux à foutre que d’en parler, vous dis-je.

Genre acheter.