Cet octobre, l'air tranquille
est le portique des rêves,
il me semble que j'achève
un ouvrage malhabile,
couronné de malheur pâle
je suis beau comme une rose,
la dernière, l'hivernale,
au seuil des métamorphoses.
Sous la loque des saisons
bat le coeur invulnérable
de la chaste déraison,
si j'ai peur je suis coupable,
chaque jour le ciel efface
le dessin de mes secrets,
je suis jouet de l'espace
plein de monstres inquiets.
Henri Thomas