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Le choix d'investir est un acte moral non anodin

Publié le 10 octobre 2008 par Micheljanva

Dans L'Homme Nouveau, Philippe Maxence rappelle quelques réalités qu'avait énoncé Jean-Paul II sur la finance :

H "La crise financière qui touche la planète révèle une nouvelle fois que la mondialisation n’est pas ce paradis sur terre que l’on nous chante habituellement. Elle montre aussi que le fameux « marché » n’est pas en lui-même suffisant pour régler le cours du monde. Jean-Paul II soulignait déjà dans Centesimus annus

«que même le choix d’investir en un lieu plutôt que dans un autre, dans un secteur de production plutôt qu’en un autre, est toujours un choix moral et culturel» (C.A. n. 36).

On l’a souvent oublié comme on oublie aujourd’hui de s’examiner sur ce point. Hasard ? Autre oubli : le rôle de l’État. Citons encore une fois Jean- Paul II :

«L’activité économique, en particulier celle de l’économie de marché, ne peut se dérouler dans un vide institutionnel, juridique et politique.» (C.A., n. 48).

Laissé à lui-même, le « marché » n’offre pas la garantie d’une vie bonne pour l’homme. Il lui faut être orienté au bien commun, une notion devenue vide de sens et que l’on confond généralement avec celle « d’intérêt général », un beau révélateur de nos modes de pensée matérialistes. La primauté de la finance sur l’activité économique et sur la fonction politique, conduit toujours à des désastres humains. Le choc de la crise conduit à chercher les coupables et à leur demander des comptes. C’est certainement nécessaire ! Mais il faut aller plus loin. C’est à une réorientation générale de nos modes de vie qu’il faut penser. Pour dépasser la simple mise en cause d’un système dont nous nous contentons fort bien quand tout va bien."

MJ


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