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Spectacles…

Publié le 10 octobre 2008 par Jfa

Trois articles dans le Canard Enchaîné, précieux fortifiant de notre démocratie, du 8 Octobre sont révélateurs des enfumages (décidément, ce mot me plaît de plus en plus) auxquels se livre quasi-quotidiennement notre Président.

Le premier est celui de la visite annoncée de N. Sarkozy à la Fête de l’apprentissage devant 10 000 apprentis. L’annonce par l’animatrice de l’arrivée présidentielle déclenche une bronca de sifflets. “Une micro-réunion de crise se tient alors, en coulisses autour du chef de cab’ de l’Elysée, Cédric Goubet. Il est décidé de refaire un test et de citer une nouvelle fois le nom de Sarko en espérant que la salle sera calmée. C’est pire…. -(on entend même des “aux chiottes!”)-  Goubet saute sur son téléphone et rattrape le chef de l’Etat qui vient de quitter l’Elysée. Il lui recommande de faire demi-tour. “Les images seraient désastreuses”…. A charge pour Hervé Novelli d’expliquer à la presse  que le Président “n’a pas pu s’extraire” de la préparation de la réunion européenne prévue le lendemain…. Déclaration reprise bien entendu par l’ensemble des médias excepté une phrase signalant les huées sur FR3.

Le deuxième indique que “La visite de Sarko au Mondial de l’Automobile prévue le 9 octobre s’annonce triomphale. Les applaudissements et les encouragements de la foule sont déjà au programme. En témoigne le courriel envoyé, le 4 octobre, par les fédérations UMP de Paris à des militants et sympathisants qui sont invités à “se joindre” au Président tout au long de sa balade…” Pour éviter les débordements, ceux-ci sont invités à s’inscrire au préalable et récupérer des cartons d’invitation….Et on a pu voir jeudi, sur toutes les télévisions, l’accueil chaleureux qui a été mis en scène par la claque présidentielle.

Le troisième nous conte la visite de notre Président à Renault-Sandouville qui devait comporter la visite d’un atelier où les ouvriers avaient préalablement été remplacés par des cadres, des techniciens et des non-grévistes, et où les deux “ouvriers” qui devaient (spontanément on suppose) serrer la main présidentielle avaient été soigneusement choisis. Le tout annulé face aux réactions (virulentes) de la base furieuse de la présence de 300 CRS et gendarmes mobiles dans l’enceinte de l’usine.

- C’est la décision américaine, mardi, de ré-autoriser les “ventes à découvert” qui a relancé le plongeon des bourses mondiales. Les ventes à découvert sont des outils boursiers permettant de “faire du fric” même en période de baisse des cours. Paulson, avec le rachat des crédits pourris et l’accord à cette décision montre bien que son but principal est de minimiser par tous les moyens les pertes de ses amis financiers. En effet, en cas de nationalisation, partielle ou totale de banques en difficultés, elles sont achetées au prix actuel de l’action. On peut alors espérer, la crise passée, que si elles sont re-privatisées, le cours des actions auront remonté et que le contribuable n’y sera pas, comme dans la solution Paulson, intégralement de sa poche.

- Les DRH très inquiets pour la conjoncture sociale à venir: “le climat social dans la tempête”, Le Monde . “Dans les mois à venir… les “composantes d’une crise sociale risquent d’être présentes : faible adhésion au pouvoir et absence d’alternative politique crédible, multiplication des situations personnelles difficiles, montée de la conflictualité dans nombre d’entreprises contraintes à la rigueur, voire aux réductions d’effectifs, et enfin contestation aujourd’hui rampante dans le secteur public”.

- Banques: “Crise de liquidités ou de solvabilité ?” Sur Telos.

- Economie réelle et “produits dérivés”. Pour commencer à envisager l’ampleur du problème: l’article d’Eco 89.


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