Magazine Amérique latine

On ne touche pas au grisbi!

Publié le 12 octobre 2008 par Guillaume

Le gros problème à BsAs est le manque cruel de monnaie! Et on a besoin de petite monnaie essentiellement pour prendre le bus ou faire des menus achats dans les kiosques (cigarettes, bonbons, etc…). Ce n’est pas un problème nouveau, cela fait des années qu’il y a ce problème.

À BsAs, on ne peut pas prendre le bus sans avoir de la monnaie (pièces), souvent dans les kiosques on vous rend la monnaie en chocolats ou bonbons pour faute de pièces! La question de n’importe quel commerçant est de savoir si vous avez de la monnaie, des affiches fleurissent dans les commerces pour vous dire que cela ne sert à rien de leur demander de vous changer un billet contre des pièces.

Les seuls endroits où l’on peut demander des pièces ce sont dans sa banque (si vous n’avez pas de compte dans la banque où vous voulez faire un échange billet/pièce, on peut vous le refuser), les supermarchés même s’ils n’aiment pas ça et enfin les enseignes comme Mac Donald…moi, dans ces endroits, si je ne paie pas avec ma CB, je le fais avec des gros biftons de 100 pesos pour avoir de la monnaie

;-)

Pourquoi une telle situation?? Premièrement, car les cours du nickel (matière première de beaucoup de pièces) ont augmenté ces dernières années, donc il coûterait cher à l’Etat de frapper des pièces pour les injecter sur le marché et puis parce qu’il existe un marché noir des pièces!!

Comme tout système qui ne fonctionne pas, il y a toujours des gens qui en profitent. Vu que les Argentins sont rarement les derniers à trouver les parades à ces systèmes foireux, ils ont trouvé comment en profiter.

Naturellement ce marché noir a comme acteurs ceux qui brassent le plus grand nombre de monnaie, à savoir les entreprises de bus. Ils revendent leur sac de pièces avec une commission de 3%…contre un sac de 100 pesos de pièces, ils demandent 103 pesos! Un sacré business, surtout quand vous connaissez la ville et l’importance des bus pour circuler à BsAs….

C’est marrant, car dans beaucoup de villes d’Argentine (Mendoza, Cordoba, etc…), les municipalités et entreprises de transport ont trouvé la solution: le transport peut être payé avec une carte (type CB) que l’on charge de la somme que l’on veut (que l’on peut payer en billet) et à chaque montée dans le bus le coût du transport y est débité. Simple, non?

Cela existe déjà pour le métro de BsAs, avec le “monedero” (nom de la carte), qui tente de s’imposer dans d’autres business, mais pas encore dans les bus.

Donc, la technologie existe et fonctionne, mais il manque la volonté de l’imposer aux compagnies de bus de la capitale. J’imagine que les pertes dues à l’arrivée de ce système dans les bus seraient conséquentes!! Donc, ne touchons pas au grisbi, surtout que tout le monde doit y croquer dedans….On vient d’ailleurs de trouver dans une maison pour 5 millions de pesos en pièces, un peu plus d’un million d’euros!

Une loi vient même d’être pondue pour lutter contre la vente ou la rétention de monnaie par les entreprises de transport.

En tous les cas, c’est bien dommage, car pour les usagers c’est vraiment galère de courir après les pièces pour pouvoir prendre le bus….c’est devenu une denrée rare donc cher

;-)


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