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Obésité et boulimie

Publié le 13 octobre 2008 par Jfa

On assiste, dans les médias, à deux offensives contradictoires. D’une part, on affirme haut et fort le droit pour les obèses d’être respectés et non-discriminés, y compris lors d’embauche. On proclame leur droit à leur fierté d’être gros. Assistera-t-on bientôt, à côté de la Pink, à la Parade des Gros, avec le même exhibitionnisme bon enfant ?

De l’autre, on entend lutter contre l’obésité, ses risques pour la santé, ses inconvénients de toutes sortes… Les reportages sur la boulimie, surtout dans les journaux féminins se multiplient, parallèlement à ceux relatif à l’anorexie.

Bref, cela devrait faire plaisir à F. Bayrou, on assiste à l’apologie du milieu, la norme du ni trop gros ni trop maigre, sans addictions aucunes…

Il y a quand même une exception notable à ces campagnes largement affichées dans tous nos médias. Laquelle ? Celle des obèses et boulimiques du fric, dont la fortune se chiffre en dizaines, voire centaines de milliards de dollars, ceux dont les revenus dépassent ce qu’un homme ordinaire peut imaginer, ceux qui se gavent y compris la nuit, qui n’en ont jamais assez, des parachutes dorés, des spéculations à l’extrême limite de la justice, des combines, d’une addiction à l’accumulation…  De ces personnes suant la mauvaise graisse des fortunes héritées ou gagnées en spéculant à la frange de la légalité, ou utilisant sans vergogne les paradis fiscaux. Sans parler de ceux qui l’exhibent sans pudeur, au Fouquet’s ou en yacht, y compris à côté de ceux qui crèvent parce qu’ils sont en manque.

Même l’Express, qui leur est d’ordinaire favorable, y va de son article sur “Ceux qui profitent de la crise”, pêle-mêle: vendeurs d’or, prêteurs sur gages, chaînes d’info, banques qui survivent, certains hedge funds, les vendeurs de coffres-forts, …

Alors, certes notre Président se réveille et, après avoir menacé, exige que le Médef propose un “Code de Gouvernance” pour éviter que certains se goinfrent trop, mais uniquement en cas de mauvais résultats. Que ne propose-t-il pas ça aux délinquants des cités ? J’aimerai le même discours sur ces fric-addicts qui plastronnent à côté de ceux qui meurent de faim que sur les inoffensifs petits fumeurs de cannabis.

Espérons, qu’à quelque chose malheur soit bon, que ce krach de la finance amènera les peuples à exiger plus que fermement que leurs élus procèdent à des révisions radicales.

- Les bourses remontent fort, mais c’est une remontée de yoyo dans l’attente des nouvelles, jusque là tues, des banques et organismes qu’on va découvrir au bord de la faillite, des milliards d’euros supplémentaires qu’il va falloir trouver pour éviter les paniques. Ne cédons pas à la naïveté, la crise est encore devant nous et les effets de la contagion à l’économie n’en sont qu’à leur balbutiement.

- Crise: et si on en profitait pour consommer mieux (et donc moins) ? Le Monde.

- Une bonne et une déséspérante nouvelle. La mauvaise : la dépêche qui nous apprend que Milan Kundera, jeune, dénonçait ses petits camarades à la police politique tchèque. Il dément . La réjouissante : le prix Nobel d’Economie décerné à un critique féroce de la politique économique de GW Bush. L’Ecole de Chicago aurait-elle du plomb dans l’aile ?


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