Le PS en lévitation.
Publié le 15 octobre 2008 par Marc Vasseur
Une fois encore, le PS a
réussi le tour de force de prendre une position illisible pour le commun des mortels sur le plan proposé par Sarkozy.
Il s’est abstenu, bon cela aurait pu être
pire, avec un NPPV (ne participe pas au vote) et une fois n’est pas coutume je ne suis pas loin de penser comme Jean-François Copé qui a déclaré que
"L'abstention, c'est pour moi la négation de l'engagement politique"
Dans le même temps, ce non-vote n’est pas une surprise en
soi, il ne fait que mettre en exergue l’état de délabrement politique et idéologique du PS. Certes, depuis septembre, nos leaders en place et ceux en devenir font feu de tout bois pour tenter
d’apparaître dans les médias comme si se préparer quelque chose d’important. Cependant, à l’écoute de déclarations variant au grès du vent c’est que la rénovation idéologique n’est pas pour
demain (je préfère ne pas mettre d’exemple pour ne froisser personne).
Depuis maintenant, plusieurs
années, il nous est impossible de parler d’une seule voix et d’émettre la moindre contre-proposition à la fois crédible et cohérente. Le projet socialiste de 2006 était un simple empilement de
bric et broc afin de ne froisser aucune personnalité. Encore récemment avec le vote de la réforme constitutionnelle, nos dirigeants n’étaient pas en mesure d’opposer une contre-réforme
suffisamment étayée.
Pour
revenir sur cette crise, il y a bien eu un document commun au Parti Socialiste Européen après une réunion qui s’est tenue la semaine dernière mais il est introuvable sur le site du PS. A ce propos, je passe sur le fait que la crise financière apparaisse après le congrès avec une Une un tonitruant
« L'Europe s'est réveillée : il était temps ! » qui pourrait laisser supposer que nos députés ont voté pour le plan gouvernemental.
Tout se passe comme si le PS
avait abandonné toute ambition nationale, préférant le confort moelleux d’une opposition constituée de baronnies locales. Le nombre de contributions emmenées par des fédérations ou par des élus
locaux n’est à mon sens pas le fruit du hasard.
En attendant le congrès, le
PS lévite et navigue à vue, modérément optimiste, au lendemain des législatives j’ai un bref instant pensé qu’un congrès aurait pu être le temps d’une réelle rénovation. Au final, il n’en sera
rien, chacun, je parle des dirigeants, se marque à la culotte pour la qualification présidentielle et c’est tout.
Je ne crois pas que les
militants soient dupes de ce théâtre d’ombre et je m’interroge sur leur participation à ce congrès. Est-ce que l’abstention lors du vote de notre nouvelle déclaration de principes permet
d’anticiper sur le mois de novembre, nul ne peut le dire.
Une chose est cependant déjà
palpable, les divers déplacements dans les fédérations ne semblent pas déplacer les foules. Le Parti Socialiste est-il entrain de mourir ? il est encore trop tôt pour le dire cependant les
signes de convalescence sont encore très faibles, à n’en pas douter au delà de Reims, les mois à venir seront cruciaux.
PS : ma candidature pour le poste de premier fédéral du Nord avance, mon blog s’étoffe et je tente d’entrer dans la phase 2 avec en ligne de mire, la presse. Pour rappel le sens de cette démarche n’est pas d’être élu mais d’amener au
débat.