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Où il est question de magnum...

Publié le 14 octobre 2008 par Sand81

Ah être prévoyant.... On nous bassine avec ça, il faut prévoir, ordonner, anticiper.

Curieusement, ou pas, j'ai toujours aimé ça petite. Par exemple, j'avais prévu un remplaçant au cas où Mac Gyver et moi, on pourrait pas se marier. S'il avait merdé en concevant un de ses gadgets à base de chewing gums et de ficelle, et qu'il était subitement devenu chauve ( allez savoir pourquoi, ce qui me plaisait le plus chez lui, c'était ses cheveux), j'aurai épousé Thomas. Oui, vous avez bien lu. Thomas Magnum, ses fossettes et ses chemises hawaiennes. Quel homme, hein? Même maintenant, j'en frémis encore.

Bon, ça s'est pas fait ( qui a dit dommage? ), mais je l'avais prévu. Ca m'a servi à rien. Et je m'en rends compte qu'en grandissant ( bon, d'accord en vieillissant), je prévois de moins en moins. Pourquoi ? C'est difficile à dire. Peut être que je suis plus sereine face aux évenements, que je fais plus confiance à ma capacité d'improvisation. C'est pas toujours confortable, mais c'est beaucoup plus libérateur. Oser se dire que non, on n'a rien prévu au cas où , c'est se laisser une porte ouverte, c'est s'offrir un peu d'air frais à peu de frais.

C'est aussi un peu se faire peur, jouer avec un danger potentiel, s'approcher des flammes comme ça, sans avoir l'air d'y toucher. Puis se dire: " même si, je peux le faire, j'en suis capable".

Ca donne une force incroyable.

écurité que les Juifs israéliens.

- Tout en prétendant créer un « homme nouveau », le mouvement sioniste se voulait le garant de la préservation de l’héritage culturel juif, particulièrement celui des Juifs européens. Mais l’identité culturelle juive israélienne est très différente et surtout très diversifiée. Ce qui ne va pas sans de fortes tensions : sur le plan religieux, entre pratiquants et non pratiquants, entre ashkénazes (originaires de l’Europe non méditerranéenne) et sépharades (originaires des pays méditerranéens), entre Africains et Asiatiques. Des querelles interminables opposent différents groupes pour définir les critères permettant de décider qui est juif et qui ne l’est pas.

- La société israélienne se militarise : à l’exception des membres de certaines communautés religieuses, chaque jeune Juif israélien, qu’il soit fille ou garçon, est soumis, depuis l’âge de dix-huit ans, à de lourdes obligations militaires tandis que de plus en plus d’anciens militaires de carrière occupent des postes clés, particulièrement dans les domaines politique et celui de l’éducation. De sorte que les valeurs militaires d’héroïsme et de sacrifice patriotique imprègnent fortement la jeunesse [27].

- La société israélienne connaît un naufrage moral, souligné dès les années 1970 par Israël Shahak, alors président de la Ligue Israélienne des Droits de l’Homme [28] : discriminations, exploitation économique, oppression, tortures.

Depuis sa fondation, les choix politiques effectués par l’Etat d’Israël, au nom de la conception sioniste de « l’intérêt des Juifs du monde entier », l’ont amené à bafouer sans cesse la légalité internationale. Cela n’a été possible que moyennant la protection et le soutien indéfectible des Etats-Unis d’Amérique, tant sur le plan politique, qu’économique et militaire. Il ne fait aucun doute que, sans ce soutien, l’Etat israélien ne pourrait survivre qu’à condition de se conformer enfin au Droit International.

En février 2001, les Juifs israéliens se sont choisi comme premier ministre un général qu’ils avaient eux-mêmes chassé du pouvoir en 1982 pour sa responsabilité, en tant que Ministre de la Défense, dans les massacres de Sabra et Chatila. Ariel Sharon a mené une politique d’une agressivité jamais vue à l’encontre des Palestiniens des territoires occupés ; il n’a apporté aux Israéliens ni la paix, ni la sécurité ; la situation économique de l’Etat d’Israël n

« dégâts collatéraux ».

Les défenseurs de ces abominations soutiennent que c’est l’attitude agressive des Palestiniens à l’égard des Juifs qui ont amené les autorités israéliennes à de telles extrémités. Ils ajoutent souvent que rien de tel ne serait arrivé si les Palestiniens avaient accepté le plan de partage de la Palestine décidé par l’O.N.U. en 1947. Mais, outre le fait qu’il ne fait aujourd’hui aucun doute que les dirigeants sionistes n’avaient alors nullement l’intention de se satisfaire de ce plan de partage [32], quel peuple aurait pu accepter que plus de la moitié du territoire où il vivait devienne l’Etat d’un autre peuple venu d’ailleurs ?

Toujours au nom de ce qu’ils présentent comme une nécessité vitale pour les Juifs, les sionistes voudraient que les Palestiniens renoncent à ce que leur soit reconnu le principe du droit au retour des exilés (principe reconnu par le Droit International et, pour ce qui concerne le cas palestinien, par plusieurs résolutions des Nations Unies). Ils ne peuvent admettre que si les Palestiniens sont prêts, depuis fort longtemps, à négocier la manière de concrétiser la reconnaissance de ce droit (lieux d’établissement, compensations, dédommagements, …), ils ne pourront jamais accepter qu’il ne leur soit pas reconnu.

Cependant, même s’il s’est constitué sur base d’une profonde injustice commise envers le peuple palestinien, le peuple juif israélien est aujourd’hui une réalité incontournable. Mais 20 % des citoyens israéliens font partie d’un autre peuple. Cette réalité-là est également à prendre en compte. La co-existence égalitaire de deux peuples (ou plus) dans un même Etat ne constitue pas du tout un problème insoluble, comme le prouvent de nombreux cas existant dans des Etats démocratiques tels que … la Belgique.

Même si, d’accord sur ce point avec les militants sionistes de Brit Shalom, je crois qu’à terme, la solution politique la plus démocratique et la plus viable, économiquement et humainement sera l’Etat binational, je ne suis pas opposé, dans le contexte actuel, à la co-existence, sur le territoire de la Palestine mandataire de deux Etats, l’un à majorité juive, l’autre à majorité palestinienne. A condition que l’un comme l’autre renoncent à discriminer leurs minorités nationales. Mais dans les faits, depuis 1988 (année de la reconnaissance par le Conseil National Palestinien de l’existence de l’Etat d’Israël dans ses frontières du 4 juin 1967) les opposants les plus résolus à la solution à deux Etats sont les gouvernements israéliens successifs qui n’ont jamais cessé, depuis la conquête de la Cisjordanie en 1967, d’occuper ce territoire et d’y développer une colonisation de peuplement.

Je m’oppose à l’idéologie sioniste parce que, dans les faits, l’existence d’Israël comme « État des Juifs » ne met absolument pas les Juifs, qu’ils soient israéliens ou non, à l’abri des persécutions antisémites ; mais je m’y oppose aussi parce que, même si un tel « État-refuge » pouvait garantir un réel surcroît de sécurité aux Juifs du monde entier, ce bénéfice serait injustifiable dès lors qu’il se ferait sur le dos d’un autre peuple.

Je m’y oppose aussi parce que sa seule réponse à l’antisémitisme est le repli sur soi, concrétisé par l’appel au « retour » de tous les Juifs en « Terre promise ». Cette position s’accorde parfaitement aux discours xénophobes prônant le « chacun chez soi ».

Je ne suis pas opposé à l’existence de l’Etat d’Israël mais partisan de sa « désionisation ». Ceci implique qu’il renonce à être l’Etat des Juifs du monde entier pour devenir, comme toute démocratie digne de ce nom, un Etat traitant tous ses citoyens de la même manière.

Si je combats l’idéologie sioniste c’est parce qu’elle sert à justifier une politique contraire aux Droits de l’Homme qui a provoqué et aggrave sans cesse l’interminable malheur du peuple palestinien tout en conduisant à terme le peuple juif israélien tout droit vers l’abîme.


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