C'est pourtant ce que j'ai pensé en trouvant la solution à nos soucis du moment. S'arrêter sur une île du nom de Providenciales paraît constituer un bon signe. Pourtant, cette escale "providentielle" va nous coûter cher. J'aurais souhaité poursuivre sans escale comme prévu mais arrivé vers le Windward passage entre Cuba et Haïtï, la plaque qui relie le vit de mulet de la bôme au mat commencer sérieusement à branler. Nous avons prévu pas mal de choses mais avons oublié les rivets...Le Serflex de fortune avec lequel nous avons sécurisé la liaison fait l'affaire pour l'instant mais inspire une confiance limitée avant d'attquer le pacifique. En cosnultant le vieux reeds alamanach de l'année 2000 du bord, les escales décentes pour trouver notre bonheur ne sont pas légions: Port au Prince à tribord et Guantanamo à babord ne sont pas précisément des villes pouvant faire le bonhuer de yachtees mêmes peu exigeants (une petite boîte de rivets por favor). Ensuite, pas grand chose sur la route sinon cette île des Turks & Caicos, Providenciales, où nous devrions pouvoir trouver notre bonheur. Le Hic, c'est que je ne dispose d'aucune carte d'aterrissage.
Après tout, jusqu'à présent, tout ne s'est pas si mal passé. Il est vrai que le départ du Panama a été un peu chaud : Presse étoupe qui pisse tout ce qu'il peut, Jim en panique. On le ressert, ça va, il fait une sieste de peur et me demande à son réveil de le débarquer dès que possible. Je lui propose Kingston, Jamaique, à 3 jours en lui disant cependant de laisser le temps au temps. Un viloent orage s'en mèle, mais nous ne sommes pas foudroyés, un grain vicieu et violent couche le Galapiat dont l'équipage n'est pas encore habitué à réduire la toile en vitesse quand ce genre de surprise tropicale se pointe. Ok, Ok. On s'y fait, Jim reste avec nous, la vie du bord s'organise et Jim reste avec nous.
Après une semaine de mer et quelques 900 miles, je conserve la main sur Galapiat pour l'aterrissage sans carte. J'ai passé un coup de fil à GG pour qu'il me fasse une recherche sur Providenciales. Le meilleur port semble se situer au centre nord de l'ïle. Il y a un reef qui ceinture l'arrivée avec juste une échancrure au nord ouest. Arrivé là, je contacte la capitainerie qui me donne un Waypoint d'où je pourrai les rappeller. D'où je me situe, ça parait curieux car la ligne directe sur ce point me fait traverser le reef si je passe à l'exterieur. Je demande confirmation pour passer par l'intérieur, ils me répondent ok. Je trouve l'entrée au jugé et dérive relevée, m'y engage. Ensuite, c'est l'enfer. Patés de corail partout. Zig Zag, Jim au sondeur qui ne marche pas, Jérome à la proue. Au bout d'une demi-heure de ce jeu là, je décide de ressortir de ce piège mais il est déjà trop tard. Impasse après impasse, nous finissons par toucher, légèrement d'abord, plus fort après, pour finir perchés et immobilisés sur un bloc de corail. Personne ne viendra nous chercher ici. Je ne sais pas si la marée descend ou monte. J'insiste sur les Gaz avant / arrière et finit par nous déhaler. Une demi-heure de ce cauchemar et nous retrouvons la passe pour cette fois-ci, nous rendre au Way Point par l'exterieur du reef. La barre branle horriblement, vérificatiuon faite, nous embarquons des litres d'eau à la minute par la mèche de safran. La pompe de cale électrique fonctionne en permanence. Arrivée au way point, suivi du pilote en Zig Zag dans un chenal étroit quyi parait une autororoute après nos périgrinations précédentes, amarrage. On va manger au resto de la marina sans oser regarder les dégats. Nuit blanche, stress et mal de terre aidant, je parviens à peine à terminer mon plat et ma première bière fraîche depuis Panama. Je manque de défaillir et me retourne au bateau m'affaler dans ma couchette pour une dizaine d'heure de coma.
Tout ça pour une putain de boîte de rivets....