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Angoisse...

Publié le 24 septembre 2008 par Antoine.c

Depuis quelques jours j’ai un peu le sentiment de planer au dessus du vide…

J’ai pris mon élan pour sauter, je me suis lancé, et là je ne suis pas sûr qu’en face il y aura le sol pour me réceptionner.

Je m’explique : voyant la date du départ approcher, et malgré le relatif silence de mon employeur, j’ai pris la décision de commettre l’irréparable : j’ai averti mon propriétaire que je quittais mon appartement afin de faire courir le préavis.

Ayant reçu ma lettre d’engagement d’Ubifrance, je suis normalement assuré de partir en V.I.E ce qui me laisse libre d’accomplir ce type de formalités.

C’était sans compter sur les inévitables problèmes de visa qui existent en ce moment pour les V.I.E en Chine.

Étant d’un naturel prévoyant, dès que j’ai appris que ma candidature avait été retenue pour le V.I.E, je me suis informé sur les conditions d’obtention du visa de travail chinois : le visa Z.

Or, je me suis rendu compte au mois de mai que les V.I.E  en partance pour la Chine à cette époque vivaient un véritable calvaire pour décrocher leur visa de travail, certains ayant même du annuler leur V.I.E car ils ne parvenaient pas à décrocher le fameux sésame.

La principale difficulté venait alors du fait que les autorités chinoises s’étaient brusquement mises à exiger que les V.I.E soient désormais munis d’un véritable visa de travail (visa Z) et non plus, comme c’était souvent le cas jusqu’alors, d’un visa Business valable 6 mois, plus facile à obtenir dans un premier temps et qui était tranquillement transformé en visa Z une fois sur place.

Problème : quand on est V.I.E on est en principe jeune diplômé et on a rarement 24 mois d’expérience professionnelle depuis son diplôme.

Ainsi, depuis le durcissement de la réglementation, tous les jeunes diplômés 2007 et 2008 ne sont plus éligibles au V.I.E en Chine, faute de pouvoir justifier de 24 mois d’expérience post diplôme.

Et le drame est que nombre d’entre eux ont découvert ce changement après avoir été pris en V.I.E, alors qu’ils préparaient leur départ.

Pour les personnes ayant un diplôme de Bac+4 datant de 2006 au moins, le problème est de démontrer que la condition d’expérience professionnelle de 24 mois est remplie. Ce qui n’est pas toujours aisé.

Conscient de toutes ces difficultés, j’ai averti les RH de mon employeur à Paris au mois de mai, en précisant bien que je devais impérativement obtenir un visa Z pour pouvoir partir et que le visa business, autrefois valable jusqu’à 6 mois, avait été ramené à 30 jours maximum et n’était plus convertible en visa de travail une fois sur place.

On m’a remercié pour les infos et je n’ai plus eu de nouvelles…


Et voilà que, trois mois plus tard, à moins de deux mois de mon départ, je reçois un mail des RH de Pékin qui m’annoncent fièrement que je vais bientôt recevoir des papiers pour faire mon visa… Business !!!!

En gros, tout ce que j’ai expliqué à Paris n’est jamais arrivé jusqu’aux oreilles de Pékin qui ne découvre donc le problème que maintenant !

Après un rapide échange de mails avec les RH en Chine, on m’a dit que je serai recontacté sous peu.

En attendant, je commence à faire mes cartons sans trop savoir comment vont évoluer les choses. La personne des RH chinoises que j’ai eue au téléphone a bien senti que j’étais un peu nerveux et a tenté de me rassurer en m’expliquant qu’ils allaient trouver une solution. Cependant, sachant que certains V.I.E n’ont définitivement pas pu partir à cause des problèmes de visa, je ne suis qu’à moitié rassuré. Parce que si je ne décroche pas ce visa….

Et bien c’est assez simple : en novembre, au lieu de travailler dans une grosse multinationale à Pékin, je serai  au RMI et sans logement à Paris...

Je suis presque certain qu’au final j’aurais le visa adéquat pour partir, mais en combien de temps, ça je ne le sais pas…

A suivre…


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