Vers une sévère tutelle pour les agités de la Corbeille...
Ils se prenaient le visage dans les mains, prenaient des mines tragiques et les voilà qui jubilent, qui rient comme des bébés devant la sucette. On n‘en peut plus de les voir. Ces agités de la corbeille n'incarnent plus les fastes de l'économie bling-bling. Ils symbolisent un milieu décervelé. Les rois sont nus. Enrichis certes, mais nus. Les maîtres de la finance égarée sont mis face aux effets de leur désastreuse créativité.
On vient donc d'assister à cet événement à peine croyable: la mise sous tutelle par l'Etat du secteur bancaire aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et dans la plupart des pays d'Europe. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Les centaines de milliards promis pour la remise en route de la machine plantée ne seront probablement pas tous engagés. Mais partout les gouvernements vont désormais mettre leur nez dans le fonctionnement des banques. Pour tenter de faire la lumière sur leurs obscurs mics-macs. Pour s'assurer qu'elles feront à nouveau leur métier: financer l'économie réelle (autrefois on appelait cela "l'encadrement du crédit"). Pour éviter que les dirigeants détournent trop de millions à leur profit. Pour calmer les opérateurs trop excités par la perspective de leurs bonus.