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Bureau de Poste de Lyon - Champvert : désastre social

Publié le 17 octobre 2008 par Nico²

Les temps sont durs. Et ça se voit. Déjà qu’en temps normal, acheter un timbre dans ce bureau relevait de l’exploit du siècle, là on touche le fond.

Ne vous y trompez pas : aucune critique ne s’adresse directement au personnel fort aimable (à part quand la dame de l’autre côté du guichet tape la causette avec sa voisine de palier, ou qu’elle met 15 ans à trouver le tarif pour un colis inférieur à 100 grammes en envoi standrard pour l’Espagne, où quand il faut que je lui explique pour la 130ème fois pourquoi c’est pas le PDG qui vient chercher les RAR en personne).

Non le bureau de Lyon Champvert est à part. Un peu hors du temps. On est à Lyon, pas en rase campagne.

Une déco qui fait froid dans le dos, genre Moscou 1963, des cartes postales pré-timbrées qui foutent la gerbe, une photocopieuse modèle 1920 en train de moisir dans un coin, pas de machine à affranchir (on préfère le contact direct à La Poste, surtout entre les clients qui font la queue en attendant que mamie trouve la monnaie au fond de son porte monnaie), un sas d’entrée qui vous rappelle que vous avez entrez dans une zone de guerre,… Il ne manque que la musique de fond qui vous donnerait envie de vous pendre.

Et ça c’est que si vous n’avez pas à vous adresser au guichet.

Le guichet, c’est un peu le bureau de l’assistance sociale. Des clients qui viennent vérifier leur compte en banque et qui s’écroulent quand on leur tend le petit bout de papier sur lequel est griffoné le solde négatif pour le 20ème mois d’affilé ; des anciens qui veulent juste récupérer leur coli livré pendant l’heure de la sieste, coli déjà retourné à l’envoyeur ; des (très) jeunes mamans qui viennent retirer 100€ le 1er du mois pour aller les claquer à ATAC à deux pas d’ici.

Et pis il y’a aussi les jeunes cons comme moi qui se désespèrent de ne pouvoir éviter les heures de rush (en gros, c’est pendant les heures d’ouverture, vous savez de 9h à 12h et de 14h30 à 17h30). Surtout, ce n’est pas mon Bureau de Poste perso, c’est celui du boulot, et je n’ai pas toujours le choix d’y aller quand la file d’attente contient moins de 12 clampins. Alors quand il y’a des courriers urgents à envoyer, je prends ma Carte Pro, mon gilet pare balle, mon plus beau sourire de Communion Solennelle, et hop, je pars griller la politesse aux papies, mamies, chômeurs et femmes enceintes. Car oui les Pros ont le droit de passer devant tout le monde (entre 15h30 et 16h30 de mémoire). Mais les pas-pros ils n’aiment pas, et la dame au guichet est toujours obligée de prendre ma défense.

“Oui mais vous comprenez, j’ai eu du mal à mettre mon dentier, et il faut absoluement que j’envoie ces 35€ sur le compte de mon fils qui fait ses études de poissonnier à Roubaix avant 16h30″

“Ta gueule la vioc, t’as qu’à zapper la fin du journal de 13h sur la Une, et ton dentier t’as qu’à te le fourrer là où je pense”

Enfin quand je dis griller les gens dans la file d’attente, c’est tous, sauf la personne déjà au guichet. Là ça peut être la goutte d’eau qui met le feu aux poudres : tata Yvette qui vient poster ces 150 cartes Handicap International, mais qui a oublié la moitié des codes postaux…

Je le savais bien, les bureaux de Poste c’est comme les Agences de Pub…

Trop c’est trop, je vais acheter à boire à ATAC en attendant que ça se calme. Non ! Pas ATAC Champvert, arghhhhhhh…


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