Le président du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strass-Kahn, fait l'objet d'une enquête interne. On veut savoir s'il a utilisé sa position pour favoriser (financièrement) un cadre de l'organisme qui se trouve être une femme d'origine hongroise, licenciée en août dernier, après une aventure sentimentale de plusieurs mois avec l'ancien candidat à la candidature socialiste à l'élection présidentielle française. DSK a indiqué qu'il se tenait à la disposition des enquêteurs, qu'il n'avait rien à cacher et qu'il coopérerait pour que la vérité soit établie tout en reconnaissant que sa vie privée a connu quelques vicissitudes au début de l'année 2008.
Le siège du FMI se trouve sur le territoire des Etats-Unis d'Amérique, un pays où on ne rigole pas avec les écarts des hommes et des femmes mariées. Un pays de pudibons et de puritains. Un pays où la presse (à la mode anglo-saxonne) s'empare de la vie privée des hommes et des femmes qui aspirent aux plus hautes fonctions ou les occupent. On se souvient comment Bill Clinton, président des Etats-Unis, fut inquiété par l'affaire Monica Levisky, de la magnanimité de son épouse Hilary qui ne sera pas plus élevée que celle d'Anne Sinclair, l'épouse de DSK.
Si Dominique Strauss-Kahn n'a pas fait preuve de népotisme en avantageant son ex-amie, il n'aura fait que ce que beaucoup d'hommes et de femmes font, ont fait, feront : donner un coup de canif dans le contrat. Doit-il pour cela être brûlé en place publique ? Les villes seraient couvertes de cendres…