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Banques

Publié le 19 octobre 2008 par Jfa

Pourquoi les gouvernements n’ont pas, comme l’a fait Paulson, pour d’obscures raisons dans lesquelles la rationalité n’est pas pour grand chose, laissé les banques faire faillite  ? Parce qu’on se rend compte, à l’aune de cette crise, qu’elle remplissent, à côté de spéculations osées sur des obligations pourries au seul bénéfice des actionnaires, la plupart du temps dans des structures “hors-bilan”, des missions d’intérêt général.

On dit aux USA qu’elles sont “too bigs” pour faire faillite. La solution est dès lors de mettre les états et les contribuables à contribution.

Intervention de l’Etat avec l’argent des contribuables, mais comme on le voit, uniquement en cas de pertes. Or, si l’on additionne les bénéfices distribués aux actionnaires par les banques au cours des 10 dernières années, on atteint des montants pharamineux, bien supérieurs aux montants des plans de secours. Comment les mettre à contribution ? Et pourquoi pas un “bonus-malus” avec les plus que grasses rémunérations des PDG au lieu d’un “Pile je gagne, face le contribuable perd”

Alors, certes, j’approuve ce plan de sauvetage des banques, dont le premier à l’avoir esquissé est Dominique Strauss-Kahn et que N. Sarkozy tend à s’attribuer. Je condamne par contre la politique suivie jusque là par les politiques qui ont laissé faire.

Mais alors, allons plus loin, en échange de ces participations, exigeons que les Etats aient une place dans les Conseils d’Administration de ces Banques et, avec les plus mal en point, constitutons un pôle bancaire public qui soit mieux surveillé que le fût l’ex- Crédit Lyonnais. On verra alors, à la lumière de cette crise, les épargnant se ruer sur ces banques publiques adossées à la garantie de l’Etat comme cela se passe actuellement en Angleterre. Les actionnaires privés en seront pour leur frais ? Et alors ?

Cette crise, la plus importante depuis près d’un siècle exige des solutions radicales. L’existence d’un pôle bancaire public permettrait de laisser les autres banques continuer à faire n’importe quoi, ce qu’elles vont de toute manière continuer à faire dès la crise passée, et laisser aux actionnaires toutes leurs responsabilités.


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