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Monsieur de la BRUYERE.

Publié le 20 octobre 2008 par Anakyne

Monsieur de la BRUYERE

M DCC X

1710

Il ne faut regarder dans ses amis que la seule vertu qui nous attache à eux, sans aucun examen de leur bonne ou de leur mauvaise fortune et quand on se sent capable de les suivre dans leur disgrâce, il faut cultiver hardiment et avec confiance jusque dans leur plus grande prospérité.

L'on ne peut aller loin dans amitié si l'on n'est pas disposé à se pardonner les uns aux autres les petits défauts.

Il y a plus d'outils que d'ouvriers et ces derniers plus de mauvais que d'excellents, que pensez-vous de celui qui veut scier avec un rabot et qui prend la scie pour raboter ?

Jeune on conserve pour la vieillesse : vieux on épargne pour la mort, L'héritier prodigue paye de superbe funérailles et dévore le reste.

Quand on est jeune, souvent on est pauvre ou l'on a pas encore fait d'acquisition ou les successions ne sont pas échues: l'on devient riche et vieux en même temps tant il est rare que les hommes puissent réunir tous leurs avantages et si cela arrive à quelques-uns il n'y a pas de quoi leur porter envie; ils ont assez à perdre par la mort pour mériter d'être plaints.

La moquerie est souvent indigence d'esprit.

Le dédain et le rengorgement dans la société attire précisément le contraire de ce que l'on cherche, si c'est à se faire estimer.

Il est souvent plus court et plus utile de quadrer aux autres que de faire que les autres s'ajustent à nous.


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