Magazine En France

Alpinist is Closing

Publié le 20 octobre 2008 par Benjamin Pradel

Voici le billet paru sur le site en version originale :

It is with sadness that we announce that Alpinist has closed its doors.

We began Alpinist almost seven years ago in a moment of serendipity. What would it be like, we wondered, to create the magazine of our dreams? Twenty-six issues later (if you count Issue 0, which we do, and notwithstanding Issue 13, which we skipped) (sorry about that) we close with heartache, but not without a sense of accomplishment. The critical acknowledgement was welcome: three Maggie Awards, for Best Overall Design, Best Quarterly and Best E-Newsletter; Print magazine's Regional Design award; a seven-page article in Outside magazine, "The Purists," about our effect on American climbing. But more important were you, our community of readers, contributors and advertisers. Sometimes we felt this significance in letters you would write; other times, in chance encounters at the City of Rocks, in Squamish parking lots, in Hyalite, on routes here in the Tetons, we felt it when you approached us and expressed your gratitude, your enthusiasm, your stoke. We folded because there weren't enough of you, but for our nearly 9,000 subscribers, and the countless other readers who picked us up on newsstands and passed us along to their friends, we spent hours, days, weeks, getting everything between our covers just right. We fought to publish Voytek Kurtyka's "Losar," Barry Blanchard's "A Climber's Tale," Colin Haley's "Going Square," Tommy Caldwell's "El Capitan." It was an honor to reproduce Giulio Malfer's photographs of climbing's luminaries: from Andrej Stremfelj in Issue 1 to Jonny Woodward in Issue 20, we showcased some of the great climbers of our time. The artwork of Jeremy Collins, Tami Knight, Sean McCabe, Andreas Schmidt; the photographs of Thomas Ulrich, Glen Denny, Monique Dalmasso, Jonathan Scurlock, Andrew Burr: we included all of them according to the William Morris dictum, "Have nothing in your houses that you do not know to be useful, or believe to be beautiful." For six and a half years, Alpinist was our house, you were our guests, and we strove to have nothing in our pages that did not fit Morris' exhortation. When you came up to us and thanked us, we knew you believed so too.

One more metaphor. Alpinist was not a standard route to magazine publishing. It was a new route: a subscriber-based publication, big and bold and beautiful. In 1979, as George Lowe described in Issue 15, he and four partners climbed more than 100 pitches on the north ridge of Latok I only to descend short of the top when one of his partners became ill. Though they failed to reach the summit, Lowe calls it his best climb. Alpinist was our Latok, and you were our partners. This was our best climb. Thanks for joining us on the adventure.

Good luck and good hunting,

Christian Beckwith and the folks at Alpinist

Et la traduction du billet par mes soins :

C'est avec beaucoup de tristesse que nous annonçons qu'Alpinist a fermé ses portes.

Nous avions commencé l'aventure Alpinist il y a près de sept ans, par un heureux hasard. Nous nous sommes demandés comment pourrait être le magazine de nos rêves. Vingt-six numéros plus tard (si vous comptez le numéro 0, comme nous le faisons, et nonobstant l'émission du numéro 13, que nous avons sautés) (désolé pour ça) nous arrêtons avec du chagrin, mais pas sans un sentiment d'accomplissement. La reconnaissance était la bienvenue : trois "Maggie Awards", pour "Best Overall Design", meilleur magazine trimestriel et meilleure E-Newsletter; "Print magazine's Regional Design" award, un article de sept pages dans le magazine Outside, "The Purists", au sujet de notre effet sur l'escalade américaine. Mais le plus important c'était vous, notre communauté de lecteurs, contributeurs et annonceurs. Parfois, nous avons ressenti cet intérêt dans les lettres que vous nous écriviez, d'autres fois, lors rencontres à "City of Rocks", sur les parkings de Squamish, à Hyalite, sur les routes ici dans le Tetons, nous avons ressenti cet intérêt lorsque vous vous approchiez de nous pour exprimer votre gratitude, votre enthousiasme. Nous n'avons pas tenu le coup parce que vous n'étiez pas assez nombreux, mais pour nos près de 9000 abonnés, et les innombrables autres lecteurs qui choisissaient d'acheter le magazine en kiosques et d'en faire profiter leurs amis, nous avons passé des heures, des jours, des semaines, à faire tout notre possible entre deux parutions. Nous nous sommes battus pour publier "Losar" de Voytek Kurtyka, "A Climber's Tale" de Barry Blanchard, "Going Square" de Colin Haley's, "El Capitan" de Tommy Caldwell's. Ça a été un honneur de reproduire les photographies des "climbing's luminairies" de Giulio Malferphies. De Andrej Stremfelj dans le numéro 1 à Jonny Woodward dans le numéro 20, nous avons présenté certains des grands alpinistes de notre époque. L'œuvre de Jeremy Collins, Tami Knight, Sean McCabe, Andreas Schmidt, les photographies de Thomas Ulrich, Glen Denny, Monique Dalmasso, Jonathan Scurlock, Andrew Burr: nous les avons tous inclus selon le dicton de William Morris, "N'ayez rien dans vos maisons que vous ne savez pas être utile, ou pensez être beau". Depuis six ans et demi, Alpinist était notre maison, vous étiez nos invités, et nous nous sommes efforcés de ne rien avoir dans nos pages qui ne correspondait pas à la pensée de Morris. Quand vous êtes venus vers nous et nous avez remercié, nous savions que vous y croyez aussi.

Une dernière métaphore. Alpinist n'était pas un magazine conventionnel. Il a ouvert une nouvelle voie : une publication basée sur les abonnés. En 1979, George Lowe comme décrit dans le numéro 15, lui et quatre partenaires ont grimpé plus de 100 longueurs sur l'arête nord du Latok I pour redescendre alors qu'ils étaient proches du du sommet lorsqu'un de ses partenaires est tombé malade. Même s'ils n'ont pas atteint le sommet, c'est pour Lowe sa meilleure ascension. Alpiniste était notre "Latok", et vous étiez nos partenaires. Cela a été notre meilleure ascension. Merci de nous avoir rejoints dans cette aventure.

Bonne chance,

Christian Beckwith et les gens d'Alpinist

C'est donc une bien triste nouvelle, et je souhaite bonne chance à toute l'équipe pour la suite.


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