Samedi dernier à Gerland au bout d’une heure de jeu face à Lille, Fred, l’avant centre de l’OL, est sorti pour la deuxième fois consécutive, sous les sifflets du public. Mécontent, évidemment, il en veut aux supporters si l’on en croit ses réactions du lendemain. Mais il va plus loin, « je n’accepterai pas les sifflets la prochaine fois » affirme-t-il, bigre ! et quelle riposte nous prépare-t-il ? On peut s’attendre au pire. Il a peut-être déjà téléphoné à Sarkozy pour associer son cas à celui de le Marseillaise ; dès lors le risque est grand que si Fred est à nouveau sifflé par le public le match soit interrompu. Rien n’est impossible quand on connaît la réactivité du président.
Heureusement les sifflets de Gerland ne sont pas ceux du stade de France qui n’avaient pas de rapport avec le jeu et Fred n’a rien à voir avec le symbole fort que représente la « Marseillaise ». Il n’est, au demeurant, qu’un piètre avant-centre si l’on en juge par ses dernières prestations. Rarement au bon endroit sur les phases de jeu offensif, spécialiste des passes en retrait qui relancent l’adversaire (on se souvient du quart de finale de la champion’s ligue perdu à Milan) toujours dos au but et couché sur son adversaire ce qui lui vaut nombre de coups francs et l’a mis dans le collimateur des arbitres, bref pour ma part j’attends toujours que se révèle celui que l’on nous avait présenté comme un très grand joueur en devenir, et le public de Gerland aussi. Alors il siffle car au stade, où l’on a payé cher sa place, on ne peut s’exprimer que de façon binaire : applaudir quand on est satisfait ou siffler dans le cas contraire. Ce qui, en revanche, peut paraître étonnant c’est la constance…