La tempête qui agite les Caisses d’épargne risque de porter un coup fatal au TGV argentin. « Le dossier est gelé », se lamente-t-on au siège d’Alstom qui a remporté le 17 janvier dernier l’appel d’offres pour la construction de cette ligne de 700 km, entre Buenos Aires et Cordoba. C’est que la banque française retenue fin avril pour financer ce TGV des pampas s’appelle Natixis.
Mauvaise pioche : cette banque d’affaires, filiale des Caisses d’épargne et des Banques populaires, est en effet l’une des banques françaises les plus touchées par la crise des subprimes. Or, Natixis était censée apporter 1,3 milliard de dollars sous forme d’un prêt sur trente ans. L’action, en recul hier de 4 % à la Bourse de Paris, a perdu 75 % de sa valeur depuis janvier. A l’origine, la ligne devait être financée à 70 % par un prêt de la Société générale, qui avait finalement jeté l’éponge. Source: leparisien.fr