Les députés britanniques devraient voter demain la loi autorisant la recherche sur les embryons hybrides humains-animaux, ainsi que des modifications sur les conditions de prise en charge d'une fécondation in vitro et probablement une libéralisation de la loi sur l'avortement. Les défenseurs de la loi ont souligné l'importance d'obtenir le consentement des personnes dont les tissus vont être prélevés pour la création d'hybrides humains-animaux. Le gouvernement pourrait notamment proposer que ces tissus soient prélevés sur des malades déficients mentaux sans leur consentement.
Les experts d'éthique médicale et les leaders religieux sont furieux que ces décisions engageant les droits humains fondamentaux soient votés au Parlement sans aucun débat public. Le professeur David Jones, directeur du centre de bioéthique et des techniques émergentes à l'Université Sainte Marie à Londres souligne :
"en mai nous avons eu un débat public pour savoir s'il était bon ou non de créer des embryons hybrides. Aujourd'hui, quelques semaines plus tard, sans aucun débat public le gouvernement insère ces amendements qui franchissent une ligne fondamentale en éthique médicale en présumant le consentement des intéressés".