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Un Toulousain soupçonné de détrousser des escort-girls

Publié le 22 octobre 2008 par Chictype

Violences. Un Toulousain vient d’être mis en examen pour « viol et vols aggravés » et incarcéré. Il aurait agressé une dizaine d’escort girls en six mois.

Sur internet, les sites de rencontre avec des escortes professionnelles sont multiples et c'est sur la toile que le suspect choisissez ses futures proies. Photo DDM, Michel Viala, archives<="">

Sur internet, les sites de rencontre avec des escortes professionnelles sont multiples et c’est sur la toile que le suspect choisissez ses futures proies. Photo DDM, Michel Viala, archives

Quel est le véritable parcours de cet ancien ingénieur commercial ? Désormais incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses, cet homme âgé de 25 ans a reconnu sans détour une dizaine d’agressions ces derniers mois. Ses cibles ? Des professionnelles du sexe rencontrées sur internet. L’homme prenait rendez-vous, passait du bon temps avec la demoiselle et repartait avec l’argent gagné par la belle au lieu de payer les 300 € de la facture, quitte à sortir un couteau pour obtenir plus vite ce qu’il cherchait !

Les policiers de la brigade des mœurs cherchaient sa piste depuis la fin juin et le viol sordide d’une Brésilienne, dans une résidence hôtel du quartier de la Cépière à Toulouse. La victime avait décrit un homme de race noire, élégant et s’exprimant sans difficulté. Les investigations ont permis aux enquêteurs de découvrir un signalement comparable à Clermont-Ferrand où une escorte, cette fois de nationalité tchèque, avait subi une agression similaire. Elle avait eu la bonne idée de conserver le numéro de téléphone utilisé pour prendre rendez-vous.

Agresseur oui, violeur non

Les recherches ont montré aux policiers de la sûreté départementale que ce numéro avait été utilisé à Toulouse. Il restait à connaître son propriétaire. Longtemps, son nom est resté inconnu, jusqu’à la semaine dernière. Le monde des escortes est petit. « Les filles tournent de ville en ville. Ce sont souvent les mêmes », lâche un enquêteur. Les policiers ont donc fait passer le message. La semaine dernière, une fille a deviné que son client pouvait être le suspect. Ce dernier n’a pas eu le temps de rafler la mise, les policiers des mœurs lui sont tombés dessus.

Lors de sa garde à vue puis devant le juge d’instruction Didier Suc, cet homme a reconnu plusieurs agressions. La première à Marseille puis une dizaine à Toulouse et même trois autres à Bordeaux. « Les policiers ignoraient tout de son passage dans cette ville. Il assume les conséquences de ses actes. Des agressions d’escortes girls oui mais rien d’autre », précise son défenseur, Me Pierre Le Bonjour. Le suspect nie en effet totalement les accusations de viol. « Pourquoi aurait-il besoin de violer ces filles ? interroge son avocat. Il les rencontre dans le cadre d’une relation consentie et tarifée dont il sait, à l’avance, qu’elle ne lui coûtera rien… »

L’instruction devra préciser ces accusations. Le suspect aurait trouvé cette combine pour assurer à la fois son train de vie et son goût des relations sexuelles. Désormais, les policiers s’attendent à découvrir d’autres faits. L’homme aurait séjourné à Lyon et à Paris. Et les enquêteurs peinent à croire qu’il n’a pas poursuivi son manège rémunérateur.

Trouver une escorte : quelques clics et un coup de fil…

Objets de bien des fantasmes, longtemps réservés aux initiés, les escortes, descendantes « anglaises » des filles de Madame Claude ont d’abord gratifié de riches chefs d’entreprise un peu trop seuls dans leur palace. Puis, peu à peu, elles se sont démocratisées avant de littéralement exploser avec internet.

Aujourd’hui, il suffit de taper le mot « escorte » sur n’importe quel moteur de recherche pour voir défiler des centaines de filles qui affichent souvent leurs mensurations avantageuses, leurs photos avec des physiques plus ou moins dénudés et leurs tarifs où l’heure ne se négocie pas à moins de 300 €. Le client choisit, passe un coup de fil et obtient un rendez-vous, souvent dans un hôtel discret. « Et elles travaillent très bien », glisse un policier.

Depuis que les règles de la prostitution ont été durcies sur le trottoir avec notamment l’interdiction du racolage, la prostitution de salon s’est développée. L’escorte a vite pris une part du marché importante surtout depuis que les réseaux téléguidés depuis l’Est ont commencé à s’y intéresser.« Nouvelle prostitution, nouvelle délinquance », admet un enquêteur à propos des agressions en série menée par l’homme arrêté à Toulouse. Et dans ce milieu fermé, à la limite de la légalité (une femme seule a le droit de vendre son corps, pas si elle travaille pour une organisation), les plaintes sont rares.

Un temps largués et peu intéressés par le phénomène, les policiers toulousains ont vite réagi pour lutter contre cette prostitution déguisée. Depuis le début de l’année, trois enquêtes, une de la sûreté départementale deux de la police judiciaire, ont mis fin au business toulousain de ces dames et de leurs accompagnateurs. Et à chaque fois, les clients ont dû s’expliquer devant les enquêteurs…

La Dépêche


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