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Precautions utiles avant la baise

Publié le 24 octobre 2008 par Collectifnrv
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J'introduis la baise qui suit de précautions...

Je déteste les amalgames, les généralités, les stigmatisations.

Donc ici il n'en sera pas question.

Il y a un "mais".

Dans la vie de tous les jours, nous pouvons être confrontés à ces humains là. Ils existent en vrai.

Dans ces mêmes corporations, nous savons certains incapables de ce type de comportements.

Je ne montre pas du doigt une profession, je crie mon dégoût contre des attitudes intolérables.

La scène à laquelle j'ai assisté aurait pu finir par un décès, une paralysie, une vie escamotée.

Heureusement, la victime s'en est tirée avec quelques blessures superficielles.

Avant de raconter cette scène ordinaire, j'ai une pensée pour les victimes de Montfermeil.

Me voilà dans la rue, hébétée, je reviens de la morgue. J'ai perdu un être cher. Entre chagrin et sentiment d'injustice.

Un croisement de rues, une voiture banale grille un feu rouge à vive allure.

Elle embarque un scooter qui passait au feu vert.

Le type est projeté en l'air sur dix mètres, rebondit sur le pare-brise. L'impact de son corps dessine immédiatement une toile d'araignée. L'homme retombe lourdement au sol.

La voiture a freiné brutalement.

Le passager de la voiture en descend. Le conducteur du scooter s'était relevé, il est blême.

"Ca va !  vous n'avez rien !". (Le ton est important, je traduis : "pas la peine de t'énerver")

Je crie : "Non mais attendez, je rêve, ne vous excusez pas, vous ne lui demandez même pas s'il est blessé".

Le passager du bolide se reprend et dit "Allez-vous asseoir".

Très vite, la conductrice dangereuse descend et s'engouffre côté passager, lui (l'ex passager) prend le volant et gare la voiture un peu plus loin sur le côté.

D'autres personnes sur place et moi-même (ma voix porte) lui lançons que nous savons qu'il n'était pas au volant. Il sort, me jette un regard agacé, je me porte témoin du conducteur du deux roues. Nous faisons remarquer à l'automobiliste faucheur le défaut de triangle pour prévenir les autres de l'endroit où le scooter est couché. (obligatoire depuis le 1er octobre (sic).)

Les pompiers écoutent quelques explications sommaires et soignent la victime sur place dans leur camion.

La femme (culbuteuse) n'est pas sortie de la voiture pour s'enquérir de quoique ce soit, je la pense prostrée. Le passager quant à lui explique aux pompiers les circonstances de l'accident.

Une voiture de gendarmerie arrive sur les lieux. Je suis interloquée (pas habituée à les voir intervenir en plein Paris).

Un homme en treillis en descend. Il s'approche de la voiture, la conductrice est descendue. Il lui serre la main et discute avec elle.

Jusque là, personne, ni l'homme au treillis, ni la femme (qui restera définitivement à côté de la voiture ou dedans) ne sont allés voir la victime.

Le treillis-man ira tout de même saluer son collégue (le passager).

J'avais raté l'essentiel.

Un type en costume sombre et chemise blanche (le super mega responsable des gendarmes) en pleine discussion sur l'accident avec la conductrice.

Il demande à parler à la victime ...

Le blessé vient vers moi et demande mon témoignage car un policier est arrivé sur place. Le costumé (Hyper boss des gendarmes) est énervé de voir que j'interviens comme témoin. Il est arrogant.

Le ton monte, nous lui rappelons que la victime a eu de la chance. Que nous attendons l'exemplarité, qu'il n'ont pas de triangle (et toc) ... Que si un enfant avait traversé à ce moment ... Le gendarme en costard (à hautes responsabilités) n'a aucun argument et s'énerve en disant "c'est mon numéro deux, nous avons des responsabilités, vous ne savez pas ce que c'est ...." - Je continue "Et que sa "deuxième" n'a pas daigné sortir pour s'excuser ou simplement demander au voltigeur s'il allait bien". Le policier le sort de son marasme, en menaçant de faire circuler tout le monde. Une voix insolente s'élève du groupe des témoins : "Taisez-vous, ne contrariez pas les forces de l'ordre, c'est de l'interne, ils vont s'arranger entre eux, si vous continuez vous allez vous prendre un coup de Taser".

L'agent de police a noté sur un bloc ordinaire.

J'ai eu comme l'impression de faire partie d'une mise en scène (un navet of course).

J'ai donné mes coordonnées au blessé.

J'espère qu'il va m'appeler ...

Pour la compréhension du dialogue : *Je dis nous, parfois, car j'étais accompagnée d'un membre de ma famille et que les propos étaient les nôtres ....

La loi, la tolérance zéro ...

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Agathe


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