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Come back to me*

Publié le 24 octobre 2008 par Adadala

Come back to me*


© StudioCanal
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Deux soeurs allongées dans l'herbe, l'une jeune adulte, l'autre adolescente débutante, le fils de la cuisinière qui rêve de sortir de sa condition sociale, une scène équivoque aperçue depuis la fenêtre d'une chambre, un corps offert et indolent sur un plongeoir au-dessus d'un étang, un viol, la campagne anglaise quelques minutes avant la Première Guerre Mondiale. Des thèmes aussi forts que la transgression de classe, la boucherie de la guerre mais aussi la douloureuse et incompréhensible confrontation de l'enfance au monde des adultes sont abordés.

Saoirse Ronan

Come back to me*


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Forts de leur magnifique association sur Orgueil et préjugés, le réalisateur Joe Wright et l'actrice Keira Knightley ont reformé leur couple pour les beaux yeux d'Ian McEwan. Avoir repabtisé le roman Expiation en un Reviens-moi geignard confère au film un ton pseudo romantico-lacrymo-mégalo un peu décalé par rapport au titre original.

Keira Knightley

Come back to me*


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Dommage, car il y a du bon même s'il y a aussi du mauvais dans ce film. Le bon c'est, à mon sens, tout le début et toute la fin. Le mauvais : une scène d'évacuation des armées anglaises totalement fantasmagorique, presque grotesque, un interminable plan-séquence muet qui s'achève sur le célébrissime extrait de Quai des brumes. J'ai déjà dit "grotesque" ? Tout le reste tient à peu près la route et certainement les promesses du roman, que je n'ai pas lu, mais dont je reconnais la patte redoutable de l'auteur.

James McAvoy

Come back to me*


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Par contre, j'ai adoré le système narratif que l'on n'embrasse dans sa globalité qu'à la fin de l'histoire. Impossible de raconter la fin, sans gâcher le meilleur de ce film, mais le système des flash-backs de 5 minutes en arrière et les mêmes scènes rejouées de différents points de vue enrichissent le film, lui donnent son rythme et toute sa cohérence.

Keira Knightley

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Ensuite, il y a la sensualité des images, le plaisir évident de la mise en scène qui s'exprime dans une robe mouillée qui colle au corps, un pied qui sort d'un escarpin, l'empreinte d'un mot gravé dans le papier par les touches de la machine à écrire. Il n'y a que le soldat qui marche dans les coquelicots qui pollue encore le film d'une touche de gnan-gnan, mais il faut savoir que le coquelicot est un symbole de la Première Guerre Mondiale en Angleterre et bien garder en tête que Joe Wright ne craint pas le gnan-gnan.

Affiche américaine

Come back to me*


© Working Title Films
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On sent aussi à quel point Joe, le réalisateur donc, prend du plaisir à filmer son héroïne, Keira Knightley toujours aussi belle et décidément dévouée corps et âme à son réalisateur : intense, passionnée, déchirée, profonde... La vraie puissance du film, c'est le choix des trois actrices pour jouer le rôle de la petite soeur qui prend toute sa raison d'être à la fin avec la grande Vanessa Redgrave.
Plus d'infos sur ce film

Vous n'avez rien compris à tout ce que je viens de dire, mais ça vous a donné envie de voir le film : c'est exprès. Moi je suis une critique de cinéma qui milite contre les critiques de cinéma qui dévoilent les intrigues, qui vous racontent tout et où vous n'avez plus qu'à attendre patiemment la fin du film pour être enfin surpris parce que quelqu'un qui s'est régalé avant vous (à votre place) vous aura privé du vrai, seul et divin plaisir d'être un spectateur.
Un beau film d'amour, un roman à lire de toute façon, une histoire qui reste dans la tête.
* Reviens-moiMes Petites Fables

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