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simple & funky

Publié le 25 octobre 2008 par Titiparis
C'était cool de dîner ensemble. C'était un moment vraiment agréable parce qu'après tout ce qui s'est passé, je crois qu'on a réussi à exister simplement l'un à côté de l'autre et c'était à la fois juste et bien. Juste bien quoi.
Avec nos défauts d'un vendredi soir et donc des imperfections finalement plutôt agréables. A croire qu'on arrive à ce "lacher prise" tellement fantasmé qu'après coup(s). Si j'étais un peu philosophe, j'en retirerais une leçon extrêmement pertinente : "La distance aide à prendre du recul". Il faut prendre note et acte...
Ça doit tenir aussi à moi qui ne suis plus très là ces derniers temps. J'ai l'impression d'avoir entamé un round d'observation sans chercher à anticiper la suite. Pas de trait à tirer, ni besoin de conclure avant l'heure : "on verra bien ce qu'on en fera" (décidément, je commence vraiment à apprécier cette phrase...) Non pas que je développe un désintérêt systématique pour tout, mais au vu de ma tendance à surinvestir l'affect, je sens bien que les choses me traversent sans que mon cerveau ne les traite. Étrange théorie de la relativité dont j'avais pourtant entendu plus ou moins parler et qui prend forme au moment où je m'y attendais le moins.
A propos et histoire de vraiment tester mon état d'esprit zen digne d'un moine bouddhiste, les voisins d'en face ont encore organisé une fête. C'est marrant comme c'est jamais au même étage mais comme ils sont fêtards dans cet immeuble. Tout aussi "marrant" comme la playlist oldschool a toujours l'air la même. Ils doivent tourner avec un seul ipod et depuis le temps, ça devient un peu lassant. Mais il faut avouer que y'a de l'ambiance. Y'a des petits cris histériques, des bruits de gorges, des sifflements et, bien évidemment, des claps parfaitement en rythme... Tiens, là c'est "We got the funk, yeah". Oui, j'avais cru remarquer.
A première vue et depuis ma fenêtre, on pourrait facilement les enfermer dans une image de sympathiques trentenaires un poil alcolo-ado-attardés. Bien au contraire, ils ont de la suite dans les idées et du pouvoir d'achat. A croire qu'ils ont acheté tout l'immeuble et qu'ils tournent régulièrement pour varier les plaisirs. Ils savent mettre l'ambiance, fenêtres obligatoirement ouvertes à cause de la clope mais je préfère me dire qu'au fond, c'est pour en faire profiter les voisins. Ces gens-là ont des valeurs. et pas qu'en termes d'objets. Oui, ils prônent le partage et plus particulièrement le partage des connaissances. Impressionnants, ils maîtrisent toutes les paroles par cœur, y compris les couplets ! Et ils aiment ça hurler, en meute et en chœur. Du Jackson 5, du Donna Summer, du Bob Marley, du Daft Punk et surtout du "Et elle m'a mis la fièvre... pendant des heures". Et voilà comme les grands esprits se rencontrent. Exactement ce que j'avais en tête à 3h53. Comme quoi, la vie c'est vraiment simple et funky.

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