Magazine Rugby

Tu disais, Max ? 8ème journée du Top14. Stade Français 13 - Stade Toulousain 26

Publié le 26 octobre 2008 par Ansolo
Blog de antoine-rugby :Renvoi aux 22, Tu disais, Max ? 8ème journée du Top14. Stade Français 13 - Stade Toulousain 26

Sacré Guy, il a encore réussi son coup. Trois semaines après avoir annoncé qu'il viendrait avec une équipe remaniée (pour cause de calendriers domestique et européen surchargés), le manager du Stade Toulousain est arrivé au Stade de France à la tête d'un XV composé au deux-tiers d'internationaux. Sans compter les remplaçants (Pelous, Poux ou Médard...). Les nombreux commentaires négatifs qui avaient accompagné l'annonce de l'envoi d'une équipe soit-disant "bis" ont dû servir à Guy Novès pour préparer psychologiquement son équipe.

Dès l'entame, aucun doute sur les intentions toulousaines : on vient, gagne, et on s'en va.

Dit comme cela, on pourrait croire que le Stade Français n'a pas existé face aux rouges et noirs. N'exagérons rien. Ce sont même les Parisiens, réduits à 14, qui ont inscrit le premier essai du match. Un match d'une belle intensité en première mi-temps, un peu moins en deuxième.

Mais de manière générale, la maîtrise toulousaine a contrasté avec les difficultés parisiennes à proposer un jeu efficace, pour ne pas dire cohérent. Christophe Dominici, le jeune entraîneur du Stade Français, fustigeait en fin de rencontre le défaut de réalisme des siens. Ce n'est sans doute pas le moindre des facteurs explicatifs de la défaite des "tie and die" (Dieu qu'il est môche ce maillot). Mais pas le seul pour autant. L'incapacité des joueurs de la capitale à franchir la défense des hommes du Capitole pourrait bien apporter du grain à moudre à ceux qui estimaient que le Stade Français n'avait pas encore été confrontés à une véritable opposition haut de gamme.

Le Stade Toulousain a bien varié ses attaques, fixant au ras le paquet parisien et écartant les ballons à la main comme au pied. La charnière Elissalde-Skréla a plutôt bien fonctionné. A cet égard, on a vu l'ancien ouvreur du Stade Français tenter des gestes qu'on le voyait peu exécuter avant qu'il ne signe à Toulouse. Signe d'une adaptation réussie ?

En face, la sortie prématurée de Juan-Martin Hernandez n'a pas contribué à la qualité du jeu de ses coéquipiers. Non que Lionel Beauxis ait été mauvais à l'ouverture. Mais "El Mago" est, d'évidence, la pièce maîtresse du jeu parisien. Son absence a fait perdre à l'équipe du Stade Français de la spontanéité, en particulier sur les quelques ballons de récupérations qu'elle a eu à négocier.

Autre facteur d'échec pour Paris, le manque de réussite de Lionel Beauxis au pied. Celui-ci a pourtant eu des occasions de pénalités assez faciles à convertir.

Au final, les Toulousains repartent du Stade de France comme lors de leur dernière visite : en incontestables vainqueurs.

Max Guazzini se sera donc inquiété pour rien. Le club du président Bouscatel n'aura pas galvaudé ce match, bien au contraire. Sans doute la campagne de presse pour présenter cette rencontre comme un PSG-OM du rugby n'aura pas contribué à appaiser les débats, et les commentaires enflammés qui ont suivi l'annonce de Guy Novès il y a trois semaines ont exagérément amplifié la controverse.

On aurait cependant bien aimé que le manager Toulousain fasse preuve d'un peu plus de retenue lors de ses commentaires livrés pendant le match. Etait-il utile de revenir sur la polémique ou de contester une décision d'arbitrage au moment où son équipe venait d'inscrire un essai et de démontrer sa maîtrise sur le match ?

Il est comme ça, Guy, et on ne le changera pas...

Post scriptum : à l'extérieur, toute !

Cinq victoires à l'extérieur pour sept matches, c'est un record pour le Top14. Parmi les performances, celle de Montauban est sans conteste la plus significative : elle démontre les qualités de l'équipe du MTGXV et la fragilité actuelle de l'ASM.

Toulon devra attendre pour enregistrer sa troisième victoire. Les problèmes en conquête, déjà pointés, n'ont toujours pas été résolus par le RCT, qui perd en ayant marqué un essai contre aucun aux Castrais. Ces derniers n'ont pas été flamboyants. Mais, malheureusement pour les supporters de la Rade, il n'était pas besoin de l'être hier sor pour l'emporter à Mayol.

Comme on le pressentait, Montpellier a chuté face à Bourgoin qui récolte enfin les fruits du jeu produit par Benjamin Boyet et ses copains. Bayonne poursuit sa progression, grâce à son pack, et ses voisins Landais ont tout deux chuté.

Au terme de cette 8ème journée, Mont-de-Marsan est décroché. Juste au dessus, trois points séparent le 9ème, Brive, du 13ème, Castres. En haut du classement, Paris Toulouse et Perpignan campent solidement aux 3 premières places. Bayonne s'accroche à la 4ème, mais le BO revient et Clermont n'est pas décroché. Pas encore ?


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ansolo 109 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines