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Serial Traders

Publié le 23 octobre 2008 par Fabien Major @fabienmajor

Les cravatés de Wall Street qui nous ont poussés à la crise actuelle et à un endettement collectif sans précédent ne méritent pas la prison. Ils méritent la camisole de force. C’est pas moi qui le dit, c’est Robert Hare. Il est l’auteur du livre Snakes in suits (les serpents en complets). Monsieur Hare est au Québec pour parler de son livre.

Hier devant un auditoire médusé, il a fait état de ses recherches qui le poussent à conclure que les traders, banquiers et financiers qui jouent avec NOS milliards, sont souvent des individus qui possèdent le portrait mental du psychopathe.

american psycho

Sans avoir le goût du sang comme les tueurs en séries, les Serial Traders partagent certains traits comme la nature narcissique, nomade dans l’âme, une vision du monde dominant-dominé, froids, logiques, calculateurs, manipulateurs. Très superficiels dans toutes leurs approches, le paraître et leurs intérêts personnels passent avant tout! Quelle surprise!

Comme un violeur d’enfant ou un bourreau, les financiers imbus « …font la différence entre le bien et le mal, ce qu’ils peuvent et ce qu’ils ne peuvent pas faire, mais il n’y a pas de connotation émotionnelle (fierté ou culpabilité) liée à l’une ou à l’autre des notions. Lorsqu’ils seront confrontés, ils soutiendront qu’ils jouaient selon les règles ou offriront de faux repentirs sans jamais vraiment tenter de changer leurs comportements. »

J’aimerais bien que nos politiciens fassent faire un portrait psychiatrique de l’équipe de vigilance des marchés financiers que Québec vient de constituer. J’avoue que j’ai des doutes sur certains des membres du panel que le premier ministre du Québec, Jean Charest vient de rassembler pour réfléchir sur la crise…

Ses tits-n’amis de Power, de la Banque Nationale, de Desjardins, d’Industrielle-Alliance et même de la FTQ ont tous garnis leurs coffres de “subprimes” ou joué à la roulette russe avec des fonds spéculatifs. Pour reprendre une belle analogie de René Vézina… comme si on demandait à une gang de vampires de surveiller une banque de… sang!

C’est quoi l’idée de faire surveiller les marchés financiers par des financiers? Pis une pharmacie, on confie ça à des junkies, mon Johnny?


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