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RAS sur le RSA

Publié le 29 août 2008 par Enzodaviolo

Sarkozy jouant les gauchistes au bon cœur, c’est curieux mais j’ai comme première réaction immédiate de vouloir regarder ce qui se cache derrière cette volonté humaniste chez celui qui dirige habituellement l’expulsion organisée d’êtres humains sur notre territoire.

Promulguer la taxation des revenus du capital pour financer une mesure sociale, de prime abord, on ne pourrait que s’en féliciter, oui sauf que :

-   le RSA remplacera le RMI et l’API et améliorerait l’ensemble en ce sens qu’il permettrait à quiconque retrouverait du travail de ne plus travailler pour un revenu inférieur aux aides sociales préalables.

Or ceci est typique de la mesure libérale qui installe le travailleur pauvre dans les routines des bas salaires.

 En effet, chacun sait que le véritable problème, c’est de permettre à des travailleurs de ne pas figurer au nombre des travailleurs pauvres, c’est à dire de changer de conditions sociales grâce au travail et de pouvoir vivre décemment de son labeur, or ce que propose Sarkozy avec ce RSA, c’est une simple acceptation que le travail rend pauvre, mesure qui concernera essentiellement ceux qui gagnent moins que le SMIC ou autour de celui-ci et qui donc les enfermera dans cette inéluctable lutte pour la survie à petits salaires, un comble pour le chantre du travailler plus pour gagner.

Alors que le travail ne devrait être qu’émancipation, il devient acceptation de sa faible condition sociale, la servilité est prête à se déployer au grand bonheur des détenteurs de capitaux.

-   Il faut bien voir ensuite ce qui se cache derrière la notion de taxation des revenus du capital.

D’abord un montant ridicule de taxation (1,1%) représentant environ 10% des mesures prises pour le bouclier fiscal qui concernait les plus riches, mais surtout une taxation toujours orientée sur les mêmes, les ménages, parfois pourtant de simples modestes retraités ou salariés qui possèdent un bien locatif et qui vont se retrouver prélevés un peu plus pour un revenu qui leur permet pourtant parfois de joindre les deux bouts. Mais quid de la taxation des capitaux d’entreprises ? quid des milliards de profits faits sur le dos des consommateurs ?

Ne nous y trompons pas, nous sommes bien en présence d’une mesure clairement libérale dans l’esprit, contestée par certains libéraux pour cacher la réalité de son fondement mais qui sur le fond les satisfait, et qui une fois de plus ne trouve pas ou peu d’opposition radicale chez les socialistes, en tout cas pas chez ceux qui les représentent!

Trop de signes évidents pour se satisfaire de cette mesure sans efficacité sur les conditions de vie des 30% de la population qui gagnent le Smic ou moins. Bref RAS de nouveau en Sarkosie.


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