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Un nouveau mauvais coup de Lang

Publié le 22 juillet 2008 par Enzodaviolo

Alors bien sûr la méthode Sarkozy a encore frappé pour parvenir à faire passer au forcing une modification de la constitution qui accroît ses pouvoirs personnels. Celle qui consiste à acheter plutôt qu’à convaincre, à menacer plutôt qu’à rallier, à bafouer l’action politique en la ramenant au simple rôle du maître chanteur digne des voyous du milieu, simplement conforme à la peau du petit dictateur qu’il confirme être chaque jour un peu plus.

Mais comme dans tout mauvais film de série Z que la démocratie française est en train de caricaturer à outrance, il faut quelques interprètes choisis pour la traîtrise, la corruption passive, l’abandon de sa propre conscience.

A droite, la corruption passive est dévolue à Debré et consorts, ceux pour lesquels une belle promesse vaut tous les renoncements à ce que l’on croit et que l'on défends pourtant becs et ongles depuis des semaines, une pâle représentation de la « trash » politique.

A gauche, les copies conformes des amis de Debré se trouvent chez les radicaux de « gôche », toujours prêt à rallier celui qui crie et menace le plus fort. On y est tristement désormais habitué.

Mais le bouquet revient comme souvent depuis 30 ans à celui qui aime se démarquer de ses congénères socialistes, pourtant déjà suffisamment coutumiers de divers renoncements idéologiques majeurs, mais qui trouve en Jack Lang l’archétype du traître empressé de mettre un coup de langue là où cela peut lui faire du bien à titre personnel.

Forcément le pauvre avait été contraint et forcé de devoir participer à la commission Balladur chargée de rendre un avis autorisé sur l’évolution des institutions, avis dont Sarkozy s’est vite servi pour garnir ses toilettes, mais que Lang dans sa haute vision de la cohérence politique, a cru devoir parachever en soutenant le projet d’un petit monarque avide de contrôle généralisé des pouvoirs.

Sous couvert d’une active pratique communicative qui n’est que le leurre d’une démocratie bien malade, Sarkozy fait prendre des vessies pour des lanternes aux démocrates, appuyé par une armée de petits soldats aux ordres, et soutenu par quelques girouettes gravitant autour des ors de la république qui finissent par confisquer au peuple le peu de choix démocratique qui lui reste.

A observer ces tristes pantins dont Lang est le représentant emblématique, qui peut croire un instant que cette pratique politique là puisse retrouver l’aura qu’elle n’aurait jamais du perdre?


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