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Les spartiates d'or et d'argent (suite)

Publié le 27 octobre 2008 par Paniervolant

Je sais que vous l'attendez cette histoire, et
je vous l'ai promise.
Alors je vous la raconte .......

C'était une période d'effervescence dans la
maison de couture.
En effet, les dates de défilés pour le
prêt-à-porter approchaient à vive
allure, et j'étais en pleine mission de
recherche d'accessoires pour la collection,
plus particulièrement les chaussures.

Il s'agissait d'une collection printemps-été,
et nous étions en saison inverse.
Il m'était donc pratiquement impossible de
trouver ce que je recherchais. L'idéal pour
cette collection aurait été de trouver des
spartiates ou des sandales qui correspondaient
tout à fait aux modèles du défilé.
Mais comment trouver des spartiates, alors
que toutes les vitrines des magasins de
chaussures présentaient des bottes et des
cuissardes !!!
C'était une période, où les vacances d'une
semaine au soleil n'existaient pas encore.
Tout le monde vivait au rythme des saisons,
sauf les défilés de mode, qui exigeaient
l'inverse, évidemment !!
J'avais beau arpenter tous les magasins de
chaussures, grandes marques ou non, je
m'arrachais les cheveux devant toutes ces
chaussures hivernales !!!
J'étais démoralisée, et sur le point de rentrer,
bredouille, lorsque je passais en fin de journée,
dans la rue du Colisée, quand le miracle se
présenta. Cette rue était située à côté des
Champs-Elysées, que je traversais chaque
matin, donc à côté del'avenue Montaigne,
mais je n'y passais jamais.

J'étais là, pantoise, n'y croyant plus, devant
une vieille vitrine poussiéreuse, qui ne
présentait pas les derniers modèles à la mode,
et je pensais que peut-être là je trouverais
mon bonheur, ultime tentative.....................
Mon espoir et ma persévérance furent
récompensés. Je trouvais un vieux stock
invendu de spartiates et sandales en cuir
marron, pleines de poussière.
Je regardais les pointures allant du
37 au 41, et je décidais, sous l'oeil ahuri
du commerçant d'acheter tout le stock,
paiement en espèces, sans faire la moue !!
Il y en avait plus d'une vingtaine.

Pour enlever le côté désuet des
chaussures, je trouvais une idée géniale :
acheter des bombes de teinture pour le
cuir, et j'eus la chance d'en trouver de
couleur or et argent.

Je monopolisais le studio, et j'étalais
les chaussures sur une toile, par terre,
puis j'ouvrais les fenêtres, et je
passais les chaussures à la bombe, soit
or, soit argent.
Il était devenu impossible d'entrer dans
le studio qui empestait la teinture pendant
plus de 48 heures, peu importe, la mission
était accomplie.

Les spartiates eurent un succès fou sur
le podium, et inutile de vous dire que l'été
suivant, le tout Saint-Tropez était chaussé
de spartiates, soit or, soit argent, qui étaient
devenues la grande tendance !!!!!!!!


 





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