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La Tour que le Fou traque
Mate un fier Cavalier ;
Le Roi dame un Pion lié
À la Reine foutraque.
Ce quatrain composé à la manière de Stéphane Mallarmé a il me faut le reconnaître un lien avec une très récente aventure fabularde.
Le quatrain pastiché (*) a des références plus potagères, et les deux figures qui jouent sur le damier des plate-bandes ont de plus culinaires applications.
Je l'ai déjà détourné dans d'autres circonstances, et je n'en suis guère plus fier.
Crédits :
-pour la structure textuelle, merci à Stéphane Mallarmé, qui utilisa dans sa pédagogie lycéenne les nursery rhymes (**) qui répondaient à son penchant pour les vers de circonstance et à l'obligation de faire face aux critiques philistines de son inspecteur d'académie des années 1880.
-pour cet échiquier fabuleux, à Sandro Del-Prete, qui peint comme Cornelius Escher et Salvador Dali réunis, et à son Das gekrümmte Schachbrett , – l'échiquier courbe, ou mieux la courbure de l'espace des échecs – découvert sur le blogue de Didier Müller.
Notes
(*) Chansons bas IV, le marchand d'ail et d'oignons, in Poésies, chez Gallimard, 123° édition, 1951, page 102.
(**) Recueil de Nursery Rhymes, texte établi par Carl-Paul Barbier, chez Gallimard, 1964. Lire au moins l'introduction...