Commençons par un petit rappel des faits:
En décembre 2007, « le Parisien » est condamné par la justice suite à un article traitant
Par les décisions du 8 janvier et du 13 février 2008, la justice confirme l’interprétation stricte de la loi Evin : tout ce qui n’est pas expressément autorisé par celle-ci est interdit. Or, en 1991, lorsqu’a été votée la loi, internet n’existait pas ! N’étant pas prévue par la loi, la promotion de l’alcool sur internet est donc totalement illégale (comme c’est le cas à la télévision).
Un groupe de travail a ainsi été chargé en mai dernier par le gouvernement de plancher à la modernisation de la loi Evin. Après des premiers échos inquiétants (on parlait d’une interdiction de la publicité pour le vin et d’horaires de fermeture quotidiens pour les sites consacrés aux vins), la Ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a tenu le 7 octobre dernier des propos rassurants : « Je souhaite, avec toutes les précautions qui s’appliquent à la presse écrite, que nos viticulteurs puissent lutter à armes égales sur Internet avec les producteurs étrangers. Actuellement, sur Internet, les producteurs de vin étrangers font de la publicité ou de l’information et nos viticulteurs français ne peuvent pas en faire. Je souhaite une harmonisation de la législation entre Internet et la publicité écrite”.
Le sujet est d’autant plus sensible que la Ministre de la Santé s’est engagée dans une
Du côté des associations de prévention des risques liés à l’alcool, l’inquiétude vient plus de la bière et des spiritueux que du vin : «on risque une déferlante, comme sur les sites étrangers, de publicités non pour les vignobles, mais pour la bière et les spiritueux". On n'entend que la viticulture, alors que ce sont eux qui profiteraient le plus d'une telle libéralisation » déclare Alain Rigaud, président de l’ANPAA. Il demande à Roselyne Bachelot « garde-fous supplémentaires afin de n'autoriser que le monde de la production et des viticulteurs et celui de la distribution et des négociants à pouvoir accueillir de la publicité ».
Une affaire qui semble donc engagée sur des bases raisonnables, mais une affaire à suivre, le projet de modification de la loi n’en étant qu’au stade des déclarations verbales.
Réaction du directeur général de l'ANPAA aux propos de Roselyne Bachelot
Le mouvement "soutenir le vin sur internet"
Une vidéo expliquant le pourquoi du mouvement:
Soutenir le vin sur Internet
envoyé par findawine