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UDC : la statue n’est plus à la même place

Publié le 29 octobre 2008 par Kalvin Whiteoak

UDC : la statue n’est plus à la même placeOu un tout petit peu de psychiatrie politique, une nouvelle discipline qui a de l’avenir en ce pays.

On se souvient que seuls les jeunes UDC du sergent-major Kevin Grangier (récemment promu au grade illustre de porte-parole romand de l’UDC, en remerciement pour les services rendus sans doute, mais en aucun cas pour la qualité de son orthographe…) avaient lancé le référendum contre l’extension des biltatérales, le parti “père” restant en retrait pour d’évidents intérêts économiques et non pas pour des vraies raisons politiques.

Et voilà que par trois cheveux et une mèche, le référendum a abouti, contre toute attente. Et voilà aussi que la statue de Blocher, l’ex père spirituel et séculier, a été déboulonnée et renversée sur la place (on voit le minaret en arrière-plan, lui qui résiste donc … )

Le toujours “amusant” Toni Brunner donne ce matin l’instruction à ses troupes de bien vouloir se ranger aux ordres du chef et de revenir sur une décision démocratique récente. Ce ne sont pas les gloses d’Yvan Perrin tôt ce matin sur la RSR qui vont y changer quelque chose : ne disait-il pas en substance “chez nous, c’est comme ça que ça se passe, ça part du haut pour aller vers le bas“.

Au fond un modèle “démocratique” qui n’est pas sans rappeler des méthodes musclées pas vraiment joyeuses historiquement.

Et au fond pourquoi ce soudain revirement ? pour deux raisons très claires, avec 29 % des votes aux dernières élections fédérales et une stratégie misérable, l’UDC a perdu pied politiquement. Il lui faut donc remonter la pente avec des sujets porteurs, quitte à passer une nouvelle fois pour une girouette opportuniste.

La seconde raison relève plus de la psychiatrie de groupe et a trait à la mort du père: il faut vraiment pour certains “tuer le père”, ou plutôt l’achever. Nous on veut bien, surtout quand dans les probables dommages collatéraux du meurtre mythique se cachent des déconfitures politiques supplémentaires certaines.

Nul doute qu’en choisissant Toni Brunner, les UDC ont certes pris ce qu’ils avaient en stock. Mais il s’avère chaque jour un peu plus que ce stok est de qualité bien misérable, vu de leur angle on précise.


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