Heureusement qu’il y a parfois des crises financières, des zécureuils qui perdent leurs noisettes, voire des séismes qui secouent quelques zones habitées, sinon cette affaire des plaques d’immatriculation française ferait la une des journaux depuis des lunes.
Résumé de l’affaire : dans un souci de rationnalisation et d’européanisation, la France décide de changer les lettres et chiffres présents sur les plaques d’immatriculation des véhicules à compter de 2009. Comme en Espagne ou en Italie il y a quelques années. La voiture aurait ainsi une immatriculation à vie, plus besoin de faire trois plombes de queue à la préfecture pour un oui ou pour un non. Sauf que, sur ces plaques, il n’est plus prévu de faire figurer le numéro du département. Belle aubaine, non ? Enfin la fin des “ça m’étonne pas, c’est un 17 !”, “bouge ta caisse, espèce de 92 !”, “c’est une moule ? forcément, c’est un 33 !”, and so on. Et puis quoi, ce n’est quand même pas une révolution copernicienne que de vouloir éviter que sous peu les Parisiens se retrouvent avec 4 lettres entre le 4580 et le 75 : question bêtement pratique, donc. Pas de quoi en faire un fromage ?
Ben si. Parce-que la France est ce qu’elle est, fille des blouses grises, des plumes sergent-major, et surtout de ces satanés départements avec préfectures et sous-préfectures, qui tenaient lieu de culture géographique à nos ancêtres. D’où levée de bouclier, notamment d’un nombre impressionnant de parlementaires, qui tiennent dur comme fer à leur 85 ou leur 77 au cul.
D’où réponse ministérielle : il y aura une indication de la région et du département sur la plaque, pour satisfaire ces “imbéciles heureux qui sont nés quelque part” tels que les chantaient Brassens (sacré Georges, qui, là, auraient pu nous ajouter un couplet), cette mention chauvine étant au libre choix du premier qui fait immatriculer le véhicule, celle-ci étant ensuite définitive. On n’a pas fini de se marrer …
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