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Skins épisode 1.01

Publié le 29 octobre 2008 par Red

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Voilà ma première critique de Skins depuis longtemps. Je me refait une intégrale de la saison 1 plus du 201 pour rejoindre mes critiques déjà publiées. Donc cet épisode pilote nous donne quoi ?
Quand on sait que ce que la série nous offre par la suite, on ne peut s'empêcher de trouver ce pilote très mécanique et finalement peu réussi. Et évidemment Skins est une série de surprise donc au second visionnement l'épisode n'en n'apporte pas trop. Il faudra attendre le prochain pour avoir un des meilleurs des deux premières années. En attendant, cette ébauche n'est pas complètement ratée mais une fois qu'on connaît l'ambiance qui en découle de la série, on reste mitigé.

Ce premier épisode est donc bien trop mécanique dans sa présentation des personnages, sauf peut-être celle de Cassie qui est plus subtile. On nous les présente sans qu'on ait forcément le truc qui nous fait préférer l'un d'entre eux. Les acteurs offrent des prestations correctes mais l'ensemble manque clairement de profondeur. Prenons Tony. L'épisode est centré sur lui comme chaque épisode sera centré sur un personnage en particulier dans le futur. La présentation de son personnage est très carrée et le manipulateur du show, qui représente néanmoins un atout qui a du poids dans le monde des séries pour ados, nous attire pas le moindre intérêt. On nous présente Tony comme tel : c'est le leader du groupe, il est fier de lui et vit sa vie selon ses envies. Rien de plus.

C'est plus nuancé chez Sid à qui on colle l'étiquette du geek, ou du puceau. C'est un personnage qui nous attire de la sympathie par son manque de chance chez les filles ou dans la vie en général. Mais là aussi, quand on sait ce qu'est vraiment Skins, on ne peut s'empêcher de se dire que la présentation est ultra superficielle. Michelle est la bombe de la série, la jolie voisine qui sort avec Tony. Maxxie est le gay, meilleur ami de Anwar, musulman essayant de trouver l'équilibre entre la religion et les agitations hormonales voulues par son adolescence. Ces deux derniers n'ont pas d'introduction à proprement parlé, ils sont cantonnés à leurs qualificatifs personnels pour le moment.

La présentation de Chris, le fêtard au caractère laisser-aller est plus drôle puisqu'elle permet également de lancer l'intrigue avec la prof de psychologie, Angie. Tout comme celle de Sid est plus réussie que celle de Tony puisqu'on amorce l'intrigue avec le dealer dérangé qui offre à Sid la drogue qu'il a demandée avant d'aller voir Cassie.

Puis vient Cassie. Personnage d'emblée très intéressant, bien qu'un peu lourd par moments. C'est elle qui remonte le niveau de ces présentations bancales par une entrée dans l'épisode pour le moins remarquée. C'est l'anoréxique suicidaire du groupe. On sent que le personnage a beaucoup de potentiel et que sa relation avec le reste du groupe a une belle évolution devant elle.
J'en viens à mon deuxième point : chaque personnage a un rôle à jouer dans la série. Et c'est ce qui est très intéressant dans Skins puisque comme je l'ai dit, chaque épisode se consacrera à un personnage. Hormis peut-être Jal qui est au cours de la saison 1 la plus intello du groupe et qui n'a pas de fonction à long terme. Tony est le manipulateur, l'épisode 7 s'y consacrera amplement et cet épisode et le 108 prouveront largement que Skins n'est pas le teen show américain traditionnel à travers le personnage de Tony.
Un traitement sur la religion et l'homosexualité est à prévoir aussi avec les personnages d'Anwar et de Maxxie grâce à leurs caractères respectifs. Donc si la présentation manque peut-être de subtilité dans cet épisode, on sent que les personnages n'en restent pas moins extrêmement prometteurs, aussi bien au niveau comique qu'au niveau plus dramatique. Et évidemment, on est à des années-lumières du politiquement correct à quoi nous habituent généralement les séries de cet acabit.

Parce que la série excelle dans les deux niveaux. Cet épisode mise plus sur le côté second degré au point qu'on n'ait pas un aperçu réaliste de ce qu'est Skins. On voit une série déjantée, ce qui se confimera par la suite mais toutes les touches qui caractérisent la série britannique et qu'on trouve très rarement dans les séries américaines sont absentes. Ce qui ressort de cet épisode c'est principalement l'audace du show et du choix des personnages. Rares sont les séries américaines - pour ados ou pas - qui arrivent à offrir un traitement aussi original et bien dosé entre les genres comique et dramatique, ce que fera la série par la suite. Il faudra attendre l'épisode suivant, que j'ai littéralement pris pour une claque en pleine gueule après ce pilote pour voir toute l'étendue du potentiel de Skins et ce, dans les deux genres.

En bref : On passe donc un bon moment devant cet épisode pilote si on le suit pour la première fois, quelques passages sont sympathiques, drôles et laissent présager une série haute en couleur, addictive, scénaristiquement exagérée tout en restant authentique. Maintenant, il ne rend pas justice à la série et il faudra attendre les épisodes suivants pour se familiariser complètement avec le concept de Skins.


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