Ne vous affolez pas, en ce moment je commente ce que je regarde à la télé. Il faut dire que entre la crise financière, les aventures de notre président et les élections américaines, il est difficile de disserter et de trouver LE sujet. Je ne trouve plus à dire sur ces sujets longuement abordés par ailleurs. J'ai peur de me répéter alors je n'en parle pas ou alors quand j'aurai quelque chose à dire.
Hier soir, j'ai donc regardé une nouvelle série policière sur France 2 : Nicolas le Floch. On est loin de NCIS, Cold case ou Les experts, et heureusement ! Grande innovation, l'action se situe au XVIIIème siècle (en 1761 pour être exact), c'est là toute l'originalité et la force de ce téléfilm. Tout est possible avec des grandes forêts, des châteaux, des caves ou des rues mal éclairées. Un jeune commissaire est chargé d'enquêter avec ses propres moyens et souvent seul. Il a un assistant mais on le voit peu finalement.
Donc, ce commissaire, apprécié par le roi Louis XV, enquête sur des mystères qui prennent une dimension particulière du fait de l'époque. Au XIXème siècle, cela aurait été bizarre tout au plus. Mais là, c'est intriguant. Le scénario est monté d'une main de maître. Les dialogues correspondent parfaitement à ce qui pourrait être dit pour l'époque : tournures de phrases, métaphores, vocabulaire soutenu. Et, ce qui donne un caractère "artisanal" à l'affaire, c'est que le jeune commissaire ne bénéficie pas des dernières technologies d'investigation. Pas de recherche ADN, pas de laboratoire, pas de police scientifique, pas de fichier, pas d'informatique et pas de téléphone ! Bref, tout ce qui compte c'est une bonne mémoire, un bon instinct, de la réflexion et beaucoup de chance. Ce qui aide c'est que les criminels et les malfrats de l'époque sont à égalité pour perpétrer leurs méfaits, ils ne bénéficient pas non plus des dernières technologies.
Honnêtement, j'ai beaucoup apprécié cette série. Je ne regardais plus les policiers que les chaînes tentaient de nous imposer jusqu'à présent. Pour moi, elles étaient toutes pareilles, pas une ne se démarquait. Avec Nicolas le Floch, on tourne une nouvelle page dans la fiction. Et puis, le cinéma en costume, ça a de la gueule il faut bien le dire.