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Les Utopiales, Jour après jour, Day 1 !

Publié le 30 octobre 2008 par Naya

Ca y’est, on l’attendait un peu, on l’avait senti venir aussi (faut dire qu’avec les affichages pub de 6 mètres de haut, difficile de passer à côté), le festival de Science Fiction de Nantes nommé les Utopiales commence juste !

Au programme de cette édition 2008, des courts métrages, des longs métrages, des expos, des concerts, des conférences, des invités de marque, pas mal de choses liées au Japon, notamment un pôle asiatique avec des avant-premières mondiales, la création d’un manga en live et même une performance de Cosplay !

Toutes ces attractions sont d’ailleurs reliées autour d’une thématique commune : le réseau. On aura donc pas mal de conférences traitant du mouvement cyberpunk par exemple, de la liberté surveillée, de la notion du corps via l’avatar ou encore plus largement d’univers virtuels.
J’ai grâce au Journal Europa, un pass-presse que je ne manquerai pas de faire valoir pour aller tout fouiner pendant ces 5 jours.

Hier, mercredi 29 octobre, se déroulait l’ouverture du festival et la première soirée. J’étais donc présent pour assister à deux évènements majeurs : un concert de musique classique de 20 minutes où le chef d’orchestre n’est autre qu’un bras robotique, puis la projection en avant première mondiale du documentaire du nantais Marc Caro, célèbre acolyte de Jean Pierre Jeunet. Son documentaire Astroboy à Roboland nous offre un tour d’horizon de l’évolution de la robotique au Japon et surtout la manière dont le mimétisme de l’homme est en train de s’opérer.


Urban Orchestra and the Bras Bionique.
6 musiciens qui attendent pendant trois minutes un bras robotique blanc qui m’a fait d’ailleurs pensé au clip All is Full Of Love de Cunningham. Et là, ça démarre. Pas mal, le bras robotique se tourne vers le public et s’incline en même temps que les musiciens ! Yeah !
le concert commence, c’est plutôt sympa, les mouvements du bras sont très souples, très amples, on s’attache d’ailleurs plus à regarder ce bras que ces pauvres musiciens qui eux ne regardent pas trop le bras pour le coup. C’est par motion capture que le bras reproduit mécaniquement les gestes d’un humain; ceci étant bien sûr programmé en avance. Le concert dure 20 minutes, bonne mise en bouche.

Voilà un aperçu d’une prestation similaire qui s’est déroulée à Paris avec le même robot.

ROBOT chef d’orchestre - 3′16

Astroboy mon amour

21h30. On se jette tous au sous-sol vers la « salle Dune » de 800 places pour le docu de Caro. Le mec arrive, plutôt relax et nous parle de ses idées qui l’ont poussé à faire un docu sur la robotique et sur le Japon. C’est a priori surtout l’influence qu’a eu Astro le petit robot (« Atom » en japonais) sur l’imaginaire des gens et des futurs chercheurs en robotique, alors enfants. Astro, résultat de l’explosion des bombes atomiques (d’où son nom Atom en japonais) appartient au monde de la fiction et influence cependant le monde de la réalité puisqu’il est le berceau de l’imaginaire collectif des chercheurs en robotique.
Le docu est bien filmé, vraiment dynamique, beaucoup de musiques électroniques, et ça pour sûr, on voit beaucoup de robots. Le son, beaucoup trop fort est tout de même parfois gênant, surtout quand ce sont des voix de robots ménagers qui parlent. Bref, au final, un énorme aperçu de l’évolution du robot au Japon. L’ergonomie, la ressemblance avec l’humain, les fonctions de remplacement de l’homme (sécurité, aide à domicile, main d’œuvre industrielle voire même celle du contact “humain” avec la fonction d’aide contre la solitude.)
On est bluffé quand on voit des lèvres en caoutchouc mou accrochées à un larynx en plastique et qui refont les MÊMES mouvements de notre bouche avec la même souplesse pendant que le larynx envois des onomatopées à la sonorité très humaine encore une fois.

On a donc un large éventail de tout cette pratique mais on reste un peu sur notre fin je trouve. La thématique d’Astro n’est au final que très peu traitée, c’est juste un moyen d’introduire le sujet des robots. Au final, très peu d’analyse et de psychologie sur ce phénomène. Ce n’est pas vraiment un docu très geek puisqu’il se laisse voir très facilement, il n’est pas rempli de termes technique et d’idées métaphysiques qui pourraient être dures à comprendre au premier abord. Il reste en surface tout en allant dans plusieurs sphères de cet univers. Sans vouloir être méchant, c’est tout à fait un documentaire qui pourrait passer sur Envoyé Spécial dans les mois à venir car il est assez informatif sans être très pointu.

Si véritablement la thématique de l’imaginaire d’après guerre au Japon vous intéresse, écoutez donc le podcast de l’émission 100 ans de Cinéma sur la radio Prun’. Alexis Thébaudeau interview Morgan Magnin, le responsable du pôle asiatique des Utopiales qui est venu parler de la SF japonaise.

Il y développe aussi beaucoup la thématique d’AstroBoy, de Godzilla, de ces êtres résultant des explosions nucléaires de la seconde guerre mondiale et qui ont marqué l’imaginaire d’une pléthore de petits japonais. Il parle également de la thématique du robot, du bionique avec par exemple le personnage de Tetsuo, etc.

Podcast écoutable ici :

PRUN’ - 100 ans de Cinéma

Voilà un peu mon compte-rendu sur cette première journée. Au programme des jours suivants, des films de SF de tous pays en compétition, l’expo qui rend fou (plus de 60 artistes en hommage à Lovecraft), des japanimations en avant premières et d’autres trucs encore.

Ouais et pour ceux qui veulent du vin gratuit et ben ce soir c’est le vernissage de mon expo intitulée Future Falls à la librairie Idéogram. C’est à 19H. Viens, on ira ensuite aux Utopiales ensemble, main dans la main.


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