Le PIB US pour le dernier trimestre est ressorti en baisse de - 0,3 % contre - 0,5 % attendu, après + 2,8 % au 2nd, + 0,9 % au 1er et
- 0,2 % au 4T08.
Ce chiffre n'est qu'une première estimation qui sera révisée dans les prochaines semaines à 2 reprises comme à chaque trimestre. Il s'agit de la plus forte baisse depuis le 3ème
trimestre 2003 qui avait vu une contraction de - 1,4 %. Ces pourcentages sont annualisés. La baisse provient sans surprise de l'immobilier mais aussi plus récemment de la faiblesse de
l'investissement en équipements. L'export progresse toujours mais dans une moindre mesure ce qui réduit notablement sa contribution à la croissance du PIB, soit le total de la richesse
créée sur le sol américain.
L'inflexion provient surtout du décrochage des dépenses de consommation de - 3,1 % après + 1,2 % au 2T08. Il s'agit de la
plus forte baisse de cette composante depuis le 2nd trimestre 1980 qui avait baissé de - 8,4 %.
→ La progression annuelle est en passe de devenir négative (graphe
1) alors que la consommation représente près des 3/4 du PIB (graphe 2), une part en constante augmentation
depuis les années 70, rendue possible notamment grâce à la forte augmentation de l'endettement (ce 2nd graphe est lui-même corrélé à la courbe de l'endettement total / PIB que vous
pouvez visualiser sur le 1er graphe de Crise financière : au secours ...mais qu'est ce qui se passe ?! )
Rapide bilan donc de la croissance américaine : l'immobilier n'a toujours pas trouvé son point bas, la production
industrielle qui résistait a flanché en septembre, la consommation lâche prise comme on le
voit ici après l'investissement. Il ne reste guère que les dépenses gouvernementales et l'export pour amortir le ralentissement, ce dernier point ayant tendance à s'éroder également. A
suivre au 4 ème trimestre avec un dollar moins compétitif.
Un cercle plus pernicieux fait place désormais à l'ancien cercle vertueux basé en grande partie sur la dette : un
moindre accès au crédit engendre moins de consommation, moins d'investissements des entreprises, moins de résultats pour celles-ci, moins de croissance, moins de productions, moins d'emploi,
moins de négoce...
Au sein de la zone euro, l'indice du climat des affaires est ressorti à son niveau le plus bas depuis novembre 2001
à - 1,34 après - 0,82 en septembre et l'indice du sentiment économique a connu sa plus forte baisse en un mois à un plus bas de 15 ans à 80,4 contre 87,5 le mois dernier.
La bourse de Paris reste stable et gagne + 0,15 % à 3 407,82 points. Le Dow Jones, regagne + 2,11 % à 9 180,69 points.
Demain, le marché prendra connaissance de l'indice d'activité de la région de Chicago et de la révision du chiffre de la confiance du consommateur calculé par l'Université du Michigan pour
octobre.