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Hezbollah : l'ONU reconnaît son inefficacité

Publié le 31 octobre 2008 par Drzz

  
  
Hezbollah : l'ONU reconnaît son inefficacité
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Miguel Garroté  - Terje Roed Larsen, l’émissaire spécial de l'ONU au Proche-Orient, a présenté jeudi 30 octobre 2008, au Conseil de Sécurité de l’ONU, son huitième (!)  rapport sur l'application de la résolution 1559 concernant le désarmement des « milices libanaises » (formule diplomatique pour dire Hezbollah). Dans son rapport, Terje Roed Larsen écrit qu'au cours des six derniers mois « le Liban s'est approché très près de la guerre civile ». Ces événements, écrit encore Terje Roed Larsen, ont « douloureusement rappelé à tous les Libanais la menace que constitue l'existence de groupes armés échappant au contrôle de l'État ». Terje Roed Larsen note que la question des armes du Hezbollah « reste au centre du débat politique au Liban et des résolutions du Conseil de sécurité sur ce pays ». Le maintien par le Hezbollah d'une infrastructure et de moyens militaires propres apparaissent à Terje Roed Larsen comme « un défi fondamental » lancé au gouvernement libanais.

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En clair, l’émissaire de l’ONU reconnaît noir sur blanc que la milice armée du Hezbollah demeure aujourd’hui, je cite, un « défi fondamental » placé au « centre du débat ». Question : si malgré la résolution 1559 de l’ONU et malgré la présence de casques bleus au Liban, la légion étrangère et mercenaire iranienne du Hezbollah reste le « défi fondamental » au « centre du débat », selon les propres termes de Terje Roed Larsen, alors pourquoi les USA ne donnent-ils pas un feu vert, implicite ou explicite, à Israël, pour accomplir ce que ni l’ONU ni le Liban sont en mesure d’accomplir (alors que c’est leur mission selon la résolution 1559) : désarmer le Hezbollah qui déstabilise le Liban, qui déstabilise Israël et qui déstabilise l’ensemble de la région ?

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En réalité, la situation est à la fois plus simple et plus compliquée. Plus simple, car Israël n’a pas besoin d’attendre un hypothétique feu vert pour pilonner l’arsenal du Hezbollah. Plus compliquée, car pour décider - en Israël - il faut d’abord un vrai gouvernement. Or, Israël aura un nouveau - et vrai - gouvernement en février 2009 au plus tôt. Seul point positif dans cette affaire, l’ONU, à travers le rapport écrit de Terje Roed Larsen, reconnaît publiquement que le Hezbollah est le problème central au Liban. Nous le savions depuis longtemps. Mais cela fait toujours plaisir d’entendre - ou de lire - l’ONU reconnaître officiellement son inefficacité, notamment l’inefficacité de ses résolutions et l’inefficacité de ses casques bleus (Terje Roed Larsen publie son huitième rapport !).

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Ce qui - en outre - nous aidera à légitimer une éventuelle initiative israélienne en la matière. Et qu’on ne vienne pas alors nous enquiquiner avec les effets collatéraux. Les effets collatéraux ne sont pas la conséquence d’une quelconque action. Les effets collatéraux sont la conséquence inévitable d’une inaction prolongée. C’est donc l’ONU qui portera la responsabilité en cas d’action. Je note en passant - et pour conclure - qu’en République Démocratique du Congo, l’actuelle inaction a une fois de plus d’horribles conséquences pour les populations civiles. L’ONU devrait enrôler des Israéliens dans ses casques bleus. Cela nous changerait de l’habituel scénario : du blabla en masse et des déplacés en masse.

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LES COMMENTAIRES (1)

Par stalinien
posté le 18 janvier à 10:21
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http://www.invisiblesurfing.com/surf.php?q=aHR0cDovL3Zoby5vcmcvYWFhcmdoL2ZyYW4vbGl2cmVzLy4uL2xpdnJlczcvdmljdG9pcmVoZXpiLnBkZg%3D%3D Comment le Hezbollah a-t-il vaincu Israël ? Dès le début du conflit et jusqu’à ses dernières opérations, les commandants du Hezbollah ont réussi à pénétrer le cycle de prise de décision stratégique et tactique d’Israël, grâce à un ensemble d’opérations de renseignement, d’opérations militaire et d’opérations politiques, avec pour résultat le fait que le Hezbollah a enregistré une victoire décisive et complète dans sa guerre contre Israël.Le creusement des dépôts d’armes, au cours des années précédentes, s’était accompagné d’un programme d’installation de leurres, certains bunkers étant construits à l’air libre, à la vue des observations des drones israéliens et au vu et au su de civils libanais fortement liés aux Israéliens. A de rares exceptions près, ces bunkers étaient des leurres. La construction des véritables bunkers se poursuivait,sur ces entrefaites, dans des zones interdites à la population libanaise. Les bunkers de commandement et d’entreposage d’armes les plus importants étaient creusés à l’intérieur des collines rocheuses du Liban, à un profondeur atteignant jusqu’à quarante mètres. Près de 600 bunkers d’entreposage d’armes et de munitions furent ainsi creusés en des positions stratégiques au Sud de la rivière Litani. « Israël a perdu la guerre durant les trois premiers jours », a dit un expert militaire états-unien. « Si vous êtes confronté à ce type de surprise et que vous disposez de ce niveau de puissance de feu, vous avez intérêt à gagner ! Sinon, vous êtes cuits, et durablement. » De nombreux hommes de la Brigade Nasr avaient passé des jours interminables à attendre l’assaut israélien et, grâce à l’aptitude du Hezbollah à intercepter les communications militaires israéliennes, les soldats israéliens se sont cassé les dents contre des unités hezbollahies puissamment retranchées. La tactique du Hezbollah n’était pas sans rappeler celle de l’armée nordvietnamienne durant les premiers jours du conflit vietnamien – époque où les commandants de l’armée nord-vietnamienne dirent à leurs hommes qu’ils devaient « éviter les bombes », puis se battre contre les Américains au cours d’engagements menés par de petites unités. « Vous devez les attraper par la boucle de leur ceinture », avait dit un commandant vietnamien afin de faire comprendre en quoi consistait cette tactique. De surcroît, et de manière encore plus significative, les combattants du Hezbollah ont apporté la démonstration qu’ils étaient dévoués et disciplinés. En utilisant leurs atouts en matière de renseignement pour clouer sur place les incursions de l’infanterie israélienne, ils ont prouvé qu’ils étaient les égaux des combattants des meilleurs unités israéliennes. Dans certains cas, des unités israéliennes ont été vaincues sur le champ de bataille, et contraintes à des retraits soudains ou contraints à recourir à une couverture aérienne pour sauver certains de leurs éléments d’un débordement inéluctable. La robuste défense du Hezbollah infligeait également un lourd tribu aux blindés israéliens. Israël ayant finalement accepté un cessez-le-feu et commencé à se retirer de la zone frontalière, il abandonna derrière lui sur le terrain quarante véhicules blindés, presque tous détruits par des missiles anti-tanks AT-3 « Sagger », utilisés avec une grande expertise – il s’agit du nom utilisé par l’Otan pour désigner un missile de fabrication russe, lancé depuis un véhicule ou portable, guidé par fil, le 9M14 Malyutka de deuxième génération (Malyutka signifiant « Petit Bébé »…) Atteignant des cibles se situant jusqu’à une distance de trois kilomètres, le Sagger (le Malyutka) s’est avéré extrêmement efficace dans l’élimination des tanks israéliens, et cela n’a sans doute pas manqué de donner des sueurs froides aux commandants des blindés israéliens, dans une grande mesure parce que le missile Sagger mis en oeuvre par le Hezbollah est une version ancienne (mise au point et diffusée en 1973) d’une version plus moderne, encore plus aisée à dissimuler et à déployer, et porteur d’une tête explosive plus importante. Si l’armée israélienne n’a pas été capable de protéger ses blindés contre la version de « deuxième génération » 1973, ses commandants doivent aujourd’hui se demander comment ils pourront se protéger contre une version plus moderne, encore plus sophistiquée et létale… Au lendemain du conflit entre Israël et le Hezbollah, un sondage d’opinion a été effectué en Egypte : on a demandé à un échantillon représentatif de la population égyptienne de citer les deux dirigeants politiques les plus admirés. Un nombre écrasant d’Egyptiens a cité Hassan Nasrallah, le président iranien Mahmud Ahmadinejad arrivant immédiatement après…

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