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Un hallooween de plus

Publié le 31 octobre 2008 par Brigitte Contois

En ce jour funeste et fatidique où je prends un an de plus sur mon état civil, j’ai l’impression que je ne sortirai jamais de ce tourbillon de mauvais sorts qui jonche mon parcours. Heureux celui qui est né par un beau matin et a poussé son cri en un jour sans fin, alors que mon sort est scellé à jamais comme l’équinoxe entre la vie et la mort, que ma naissance rime avec la nuit où commence la fiesta des macchabées. J’ai connu des Freddy et conduit des Carie, vécu dans des oubliettes aux confins de vallées de sleepy hollow,  j’ai résisté aussi à l’envie d’étriper certains et d’arracher les yeux à certaines, j’ai eu ma période look gothique et aussi la blonde attitude à la Buffy. Je me rappelle surtout un soir où un bloody Mary m’a fait terminé dans une poubelle après des hectolitres de mauvais mélange. Pas étonnant que j’ai échappé à certains vampires, ils ne s’en seraient pas remis. J’ai eu la malchance de rencontrer des candy man, sucré au départ mais fin tragique assuré où le sang ne fait qu’un tour. J’ai chopé des cornes en passant. Le temps s’égraine au tic-tac d’une vieille horloge qui porte, si ce n’est pas assez en plus du jour, mon nom pour chatouiller  mes épaules qui croulent sous les années. Je suis un vieux fou qui rit comme un diable qui sort de la boîte à l’intérieur mais je ressemble à un vieux dracula à la coppola qui reste pâle, crâme au soleil et garde une chevelure à la Marie Antoinette surtout au réveil. Je reste une vraie momie dans mon sommeil mais j’ai assez de matière le matin pour écrire 10 scenarii pour Spielberg ou les frères Wachowski. Je n’ai pas trouvé la potion ni le vieux grimoire qui me rendra une âme plus humaine mais il me reste des décennies, des siècles voire des vies pour trouver. 31 octobre, date inscrite d’une pierre plus tombale que blanche sur le calendrier, rien a y faire pour  échapper au sort prédestiné, j’avais déjà des griffes à la places des ongles et une touffe rouge en crête pour être en avance sur la mode skinhead des 80’s au premier jour alors autant jouer le jeu. Argh,, j’ai même appelé mon chien Toto à la période Dorothée mais le magicien d’Oz est resté à l’ANPE ou dans les vapes du peace &Love de l’époque et je passe mon temps à chassé des sorcières. En plus quel sport pouvait plus me convenir que de faire du golf ? Viser le trou, gagner des points en étant le plus rapide pour finir au trou. En moins de balles possibles, moins de coups surtout, on gagne en allant au trou. On pouvait pas faire mieux non. C’est du vrai boulot de serial killer. Si j’étais née le 1er avril, j’aurais nagé comme une sirène et fait un sport où on monte au filet. Bah non, je suis arrivée le jour là. J’ai abusé de morts vivant de Tim Robins et trop joué avec ma lanterne, je suis devenue aussi débile qu’un jack au ciboulo de citrouille. Au moins il n’y a qu’un seul jour dans l’année où je peux me péter un délire démoniaque sans qu’on m’envoie dans un asile de fous au milieu de maniaques se prenant pour l’Antéchrist. Encore heureux que je n’ai pas 666 dans mon numéro de sécurité sociale, j’ai échappé au pire. Le pire paradoxe est qu’après tout, l’optimisme reste roi dans cet enfer et que le rire est le meilleur remède contre les brûlures de la vie. Tout ce qu’il faut voir en cette nuit d’halloween, c’est qu’on peut acheter une tonne de bonbons sous prétexte de les distribuer aux petits enfants mais de se les enfiler devant un bon vieux film d’outre-tombe dan le canapé veille d’un jour férié.
Happy Halloween!!

Open d'halloween

Tee or threat

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