Je suis un fan de BD, et le premier Hellboy m'avait particulièrement plu. Et là, pour le second, c'est une vraie claque. Ne tournons pas autour du pot : on est à des années lumière du blockbuster habituel.
Guillermo Del Toro réussit le tour de force de faire un film visuellement hallucinant, avec un panel de "monstres" à faire pâlir la plus belle galerie des horreurs. Et puis le scénario, bien que simple, est superbement servi. L'idée que l'homme n'est pas pardonnable en filigrane est impressionnante pour un film américain. Point de "ils s'aiment alors ça va". Juste de l'esprit, de l'intériorité. Et de vrai moment de poésie pure (je vais dévoiler un bout de film, mais la mort de l'élémentaire de vie naturelle est un moment d'une beauté et d'une tristesse noire, tout comme la rencontre avec la mort en personne). Bien sur aussi de belles scènes d'action. Et tout cela sublimé par la musique de Danny Elfman!
On parle d'un Hellboy III pour clore la trilogie. J'ai hâte !
Et voici une interview du réalisateur qui en dit long.
« Le troisième film parle du choix le plus grand, la question la plus grande en faisant face à ce à quoi l’on est destiné, la fin des temps, Hellboy doit affronter cela » dit-il. « Le premier était la naissance de Hellboy, le second le choix à l’adolescence, et le troisième est la conséquence de ses choix une fois devenu adulte. Aussi, le troisième film aborde essentiellement le fait de faire face à son destin, si une telle chose existe, et prendre la décision ultime. On dit qu’à 40 ans, on se tourne vers son père. Ce n’est pas bon pour Hellboy » continue-t-il.