Une page se tourne tandis qu’une nouvelle page s’écrit…(4)

Je n’ai rien écrit cette semaine, mes rêves d’écriture de deux pages quotidiennes sont bien loin derrière moi et pourtant j’ai tout de même l’impression d’avoir avancé. Parce que ces moments plus sombres m’ont permis de me replonger dans des émotions et des schémas que je croyais avoir dénoués… De m’y replonger sans pourtant m’y enfoncer totalement parce que je sais aujourd’hui qu’ils ne sont pas une fin mais juste un passage. J’ai appris à accepter ma part d’ombres sans pour autant la laisser prendre le contrôle de ma vie. Vous lire dimanche dernier m'a aussi fait réaliser que l'on pouvait assumer ses compulsions sans culpabiliser.

J’ai toujours eu des problèmes de choix, laissant les situations pourrir plutôt que d’avoir à décider. Laissant mes tendances procrastrinatrices m’obliger à agir en dernière limite quand il n’y a plus d’autre alternative.

Alors prendre la décision d’écrire n’avait rien d’évident pour moi dans ce contexte.

Je n’ai pu prendre la décision d’écrire l’histoire de mon intruse que parce que je pensais que j’étais allée au bout d’un certain cheminement ce qui me permettait de mettre un point virgule à notre histoire et de me retourner pour écrire sur quelque chose de consolidé. Bien que funambule en équilibre précaire, j’ai trouvé un certain équilibre. Même s’il reste fragile.

Pour avoir longtemps laissé mûrir ce projet, ma décision de m’engager dans ce projet d’écriture ne peut donc que déboucher sur quelque chose parce que c’est un de mes rares choix. De ceux qui sont raisonnés et donc assumés. De ceux que je ne regretterai donc pas, comme j’assume aujourd’hui sans culpabilité, malgré ma seconde poussée, la décision d’arrêter mon traitement. Parce que je sais que c’était la meilleure des décisions pour moi au moment où je l’ai prise, il faut parfois choisir entre la peste et le choléra.

J'irai au bout de mon livre tout comme je reprendrai mon traitement dans 15 jours. Cela me pèse, cela me met en colère, cela me révolte, mais il n’y a pas d’autre alternative possible. C’est ça ou laisser ma sep prendre le contrôle de ma vie, et ma vie est bien trop importante pour que je la confie à n’importe qui.

Fût-elle mon intruse.
Je vous mettrai en ligne tout à l'heure les textes d'Hélène, de Millie et de Cacoune.
Je n'ai pas écrit de suite, les leurs sont très bien ;-)))
Peut-être plus tard, avec Caro Carito, mais pas aujourd'hui...
Merci de les lire avec attention, leurs textes le méritent ;-)