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Congrès du PS : mettre (enfin) la barre à gauche

Publié le 02 novembre 2008 par Rebus

 L'affrontement des éléphants est pour bientôt, et ça risque d'en mener quelques uns au cimetière, du moins les amener à revoir leurs ambitions personnelles à la baisse.

 Autant le dire de suite, je souhaite que la candidature de Delanoé subisse le même sort que les JO de Paris 2012. Un Delanoé qui, en période pré crise (on était déjà dedans mais personne n'en parlait) se déclarait libéral.

 Libéral, pourquoi pas, libre à lui, et il est légitime que divers courants coexistent au PS. Mais ce courant là, soc dem mou, toujours accomodant avec le patronnat, les potentats financiers et, pout tout dire, totalement détaché de "la France d'en bas", ce courant explique à lui seul la désaffection du "peuple" pour le PS et les résultats des deux dernières présidentielles.

 L'hebdo "Vendredi" taclait d'ailleurs Delanoé sur ce sujet comparant ses déclarations actuelles, ou Bertrand de Paris se retrouve des accents de gauche, un soupçon de lutte contre le capitalisme béat et les déclarations totalement opposées d'icelui il y a quelques mois, propos qui auraient fait passer les Modemistes pour des révolutionnaires au couteau entre les dents.

 Ce PS là fait mal à la gauche depuis longtemps. Le hasard fait que je regardais récemment "Volem rien foutre al pays" de Pierre Carles, et dans  ce film/documentaire, on voyait clairement certaines connivences se mettre en place.

 Ainsi, nous sommes au lendemain de l'accession de Sellières à la tête du CNPF, rebaptisé Medef pour faire moderne. Gattaz ayant eu l'impression des e faire pigeonner par Aubry vient de déclarer "Ils veulent un tueur, ils l'auront".

 Ce tueur, c'esr le Baron, l'héritier des forges, la Famille Wendell, tout un symbole (gros mangeurs d'argent public pourtant dans les années 80). Le descendant d'une des plus illustres des 200 familles est effectivement un tueur, toutes ses déclarations et actions, placées sous le signe de l'outrance et de la décomplexion la plus totale vont le prouver.

 Première université d'été du Medef, invités politiques, Nicolas Sarkozy (normal) et...Michel Rocard. Un Michel Rocard qui déclare à al caméra ne "pas croire à la lutte des classes, elle est terminée" ainsi qu'être là pour dialoguer, il est ouvert Michel.

 On vient donc d'introniser un tueur, un social killer -lisez les délires politiques de Kessler l'idéologue en chef (des machins que l'on retrouve bien dans la politique de Sarko à l'heure actuelle)- et Rocard vient dialoguer. Ben voyons, aménageons tout ça, dégommons tout le social, les vieilles lunes sont culs par dessus tête, la mondialisation es triomphante, acceptons les compromis et aménageons à la marge.

 Bref, tout ce que le PS fait depuis. des déclarations qui amèneront Jospin à dire "mon programme n'est pas socialiste". Les gars, avec des tueurs, on ne discute pas à fleurets mouchetés, gants blans, dentelles, messieurs les patrons tirez les premiers.Congrès du PS : mettre (enfin) la barre à gauche

 On y va à l'arme lourde. Si seul  le rapport de force est compris, donnons leur du rapport de force.

 Alors entendre aujourd'hui, le Rocard qui trouve des qualités à Sarkozy après avoir vanté le dialogue avec le Medef, l'entendre, lui, dire qu'il quitterait le PS en cas de victoire de Royal...Allez, Michel, t'es gentil, mais, faut y aller maintenant.

 Toujours dans Vendredi, Hamon est comparé à un Sarkozy de gauche, dans le sens ou il voudrait une gauche décomplexée. Et il a raison. Si le PS veut peser, il doit trancher, et être de gauche...

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