Selon les calculs du
magazine Terre Economica, le bilan carbone des déplacements du
président de la République, c'est-à-dire les émissions de CO2 ainsi dégagées, depuis le Grenelle de l'environnement en octobre 2007, est équivalent à celui de 1.000 Français pendant un an. En onze
mois, la facture écologique du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, atteint 7.061 tonnes de CO2 (dioxyde de carbone, l'un des principaux gaz à effet de serre), selon le mensuel. "C'est l'équivalent des
émissions totales annuelles --transport, logement, nourriture-- de 1.000 Français ordinaires ou du village de Monbazillac", estime le magazine qui souligne aussi que ce bilan est "forcément
sous-évalué" puisqu'il ne tient pas compte des escapades privées du président.
Et ce bilan risque d'exploser l'an prochain, poursuit-il: avec le nouvel A330-300 commandé par la présidence pour ses longs courriers, "elle va doubler ses émissions" en vol: "Si l'A330-300 avait
été utilisé sur les 300.000 kilomètres de l'année dernière, il aurait émis 13.956 tonnes équivalent CO2" contre 7.061.
Terra Economica se défend de vouloir "stigmatiser" le chef de l'Etat, "contraint de se déplacer souvent et très loin parfois", mais lui propose quelques aménagements pour améliorer son bilan
carbone. Il suggère ainsi de "faire un chèque de 25 millions d'euros (source Alstom Transport) pour s'offrir une rame de TGV pour les déplacements nationaux" (soit une économie de 720 t de CO2); de
"réserver une Prius (avec chauffeur)", la voiture hybride la plus vendue au monde; de s'accorder avec une entreprise de visioconférence, ou de "prendre exemple sur Lance Armstrong et opter pour le
2 roues".
Source AFP