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Obamania, la grande illusion

Publié le 03 novembre 2008 par François Collette

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Dans notre bonne vieille Europe où ce qui se passe aux Etats-Unis nous intéresse au plus haut point, « le peuple » a choisi. Il n’y en a que pour Obama. Est-ce bien raisonnable ? Ne sommes-nous pas en train de nous illusionner ? 

Il faut bien admettre que l’engouement hors USA pour le jeune et sémillant sénateur est assez irrationnel. Ce n’est généralement que de la pure starification virtuelle du personnage dans une partie de l’opinion publique qui voit en lui – bravo les médias populaires – un nouveau « Kennedy » tout aussi virtuel car imaginaire pour les jeunes générations. Strass, paillettes, glamour et papier glacé, le cocktail people habituel qui fait rêver et, surtout, qui fait recette. Le fan-club de l’Obamania n’a cure de l’engagement politique et encore moins du programme du prétendant dont l’expérience est jusqu’à présent limitée aux frontières de l’Illinois. Est-il d’ailleurs plus à même que son adversaire de diriger la première puissance politique du monde ? Nul ne le sait et la plupart s’en fichent.

Pour les plus pragmatiques d’entre nous, « Obama » c’est le rêve du renouveau, l’attente d’un Président des Etats-Unis tout simplement intelligent et intègre, moderne et ouvert sur le monde, après deux fois quatre ans de Bushisme délirant et désastreux pour l’humanité toute entière. Il est évident qu’il est difficile de connaître pire homme d’Etat démocratique que George W. Bush. Même s’il s’en démarque, McCain est un de ses disciples et sa poupée Sarah fait à la fois rire et craindre le pire. Sauve qui peut, c’est Obama « qu’il nous faut » !

C’est très bien tout ça mais n’oublions tout de même pas que ce n’est pas nous qui votons. D’une façon ou d’une autre, nous sommes tributaires du choix des Américains. Nous n’avons plus qu’à espérer qu’ils ne nous décevront pas une fois de plus. Et surtout, ne nous faisons pas trop d’illusions pour la suite si notre « favori » est élu car Barack Obama agira toujours en fonction des intérêts de son pays et particulièrement en matière de politique étrangère – celle qui nous concerne le plus - dont il y a tout lieu de penser qu’elle ne changera pas beaucoup.

Aux Etats-Unis, la situation est bien différente même si notre homme caracole dans les sondages. Il y a en effet deux éléments essentiels dont il faudra tenir compte jusqu’à la clôture du scrutin : le momentum et l’effet Bradley.Le momentum, l’élan qui fait boule de neige et pousse le candidat vers la victoire. Dans les dernières heures du marathon, McCain pourrait fort bien en profiter. Couplé au maudit effet Bradley, nos illusions partiraient en volutes avant même que nous soyons retombés les pieds sur terre.

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Illustration extraite de www.coxandforkum.com

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