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Jamais 2 sans 3 ni 4 : Utopiales, Days 3 & 4

Publié le 03 novembre 2008 par Naya

Vendredi = Boom, chlag van Boom, Aphex Analords, Corn Flakes, 2 cafés, Deux heures de conduite, une réa d’émission Prun’, Réa + animation d’une autre, fais les courses. 16H29 : devant la cité des congrès.
16H30 dans la salle Dune pour le film From Inside !
Yeah, I did it !

Tout épuisé que je suis déjà, je m’impatiente néanmoins de savoir ce qui m’attend. Le film a l’air extra ; genre truc apocalyptico motion…Et c’est bien ça, le film qui dure 1H10 est une belle prouesse technique mélangeant illustrations, peintures, 3D, motion, et des fois, les quatre mélangées pour une histoire étrange, très sombre mais bien menée ma foi. Une locomotive remplie de passagers étranges dont une femme enceinte, vogue au gré des paysages vides post-apocalyptiques. Beaucoup de visions cauchemardesques, pas mal de sang… Des images bien glauques, genre un veau que l’on sort du ventre de sa mère, les scènes sont contemplatives, parfois un peu trop, quelques lenteurs il faut l’admettre mais le rendu assez expérimental et l’ambiance très sombre me font beaucoup aimer.

Mon arrivée tardive m’a tout de même fait rater deux conf que j’attendais avec impatience : “Que restera t’il du corps, la notion d’avatar” et “Le corps en réseaux”. Ça devait parler dématérialisation, ça m’aurait bien plu, dommage.

On va faire un tour devant la conférence sur la webpolitique et les élections américaines, j’avoue être un peu naze, je n’écoute que peu… Il me faudrait un bon café café ! OH MY GOD ! c’est désormais possible de ne plus les payer car s’ouvre devant nous les grandioses portes de… LA SALLE DE PRESSE.
La meilleure attraction des Utopiales, et de loin! Accès privilégié aux thermos (plus de 6 en tout dont certains étaient importés direct des studios Lucas et de la Toei !). Gâteaux, accès internet, et même du lait ! Il manquait les touillettes mais bon, on n’était pas chez Hilton non plus.

En exclu totale et au risque de me faire coffrer pour détention d’infos secret défense, je vous livre quelques photos prises en scred au travers de ma caméra bouton de manchette.


Passé l’un des plus beaux quarts-d’heure de ma vie, je me rends à nouveaux vers les conférences, encore une fois, intervention mais cette fois exclusive de monsieur William Gibson. En gros il est revenu pendant une bonne heure sur son enfance, la découverte de la SF, mais aussi et surtout celle du Cyberpunk, sa manière de voir le travail en général. Gibson ne voulait pas aller bosser comme tous ses potes le faisaient. L’écriture était pour lui un passe-temps et un moyen de fuir la réalité. Il s’est mit à écrire de la SF et surtout de la SF cybrepunkienne avant même que le terme n’ait été inventé par les journalistes.
Il nous a également parlé de sa vie au Canada et évidemment de ses choix qui l’ont fait partir des E.U.
Bref, un être complexe mais plein de bon sens. L’écouter était un vrai plaisir.

C’est l’heure de la remise des prix. L’ingénieur son complètement fou nous envoie le teaser Art&Fact sur grand écran avec un son de Ramstein environ 80 fois trop fort. Il y eu 20 morts dont 3 graves.

20H30: projection de Before the Fall.
Un chef d’œuvre, mon top 2 de la selection de films que j’ai vu. (mon top 1 viendra plus tard).
Film de genre espagnol qui déchire sa race.

Je vais juste me contenter de vous copier-coller le descriptif du film qui reflète bien le truc :
Les Américains ont eu beau tout tenter, cette fois-ci ils ont échoué, et « Armageddon » aura bien lieu. À trois jours de la fin du monde, dans une ville isolée du sud de l’Espagne, un jeune homme désœuvré, qui vit chez sa mère, préfère passer ses derniers instants enfermé à picoler tranquille. Mais dans l’hystérie qui s’empare du monde, Ale va devoir protéger les quatre enfants de son frère, quand arrive Lucio, un étranger déconcertant et ambigu, aux intentions obscures. Le traitement initial de l’histoire, en apparence conventionnel, prend un ici tournant inattendu. Thriller atypique ou fantasy apocalyptique, ce conte pour adultes, violent et plus noir qu’un café froid, pousse les protagonistes au bout de leurs limites, dans un univers de désolation et de claustrophobie.

Ça fait penser à From Inside dans la description mais en fait non, c’est très différent. Genre, tu prends 28 Jours Plus Tard mais avec un seul zombie et tu nous mets un étalonnage des couleurs digne de SAW. Je dis chapeau !

Arrive ensuite le nanar pas trop nanar comme le pressentait Jean Maurice Bigeard (le programmateur de l’Absurde Séance des Utopiales 2007 qui a été supprimée depuis la diffusion du très malsain Résidence Surveillée qui a d’ailleurs changé de nom. En V.O, ce n’est plus Neighborhood Watch mais Deadly End)
Virus Undead, notre nanar pas trop nanar donc, est une sorte de Les Oiseaux d’Hitchcock en version grippe aviaire allemande. Le tout est mise en scène par Wolf Wolff que tout le monde connaît très bien. Des moments bien rigolos mais franchement pas assez gore, ni assez nanar, ni assez assez.

Mais pour le coup, la présentation du film faite par Jean Marc Vigouroux est relativement bien drôle. La voici donc en sonore et en exclu grâce à mon bouton de manchette high Tech (vous avez droit en prime à mes rires ridicules et aux formidables commentaires de Pierre-Jean Gueno).

Virus Undead - Présentation par Jean Marc Vigouroux - 4′19


Samedi.
Me réveille tard, rate quelques conf, passe par la magnifique salle de presse histoire de me préparer à une bonne conf de G33K : “les jeux-vidéos, comment s’y retrouver, comment s’y perdre”. Rien qu’à voir la tête des intervenants, on sent que ça va parler de World Of Warcraft. Pas manqué, MMORPG, réalité virtuelle, Second Life et quelques Shoot Them’up. Mais au final, la conférence est pas mal intéressante. on y parle de cette manière de fuir la réalité, de l’imaginaire que cela peut dégager, du business que certains se sont créés (notamment avec Second Life) mais aussi des pathologies que l’on retrouve chez les wow addicts.

Conférence sur “La sécurité en réseaux” hyper intéressante. Scientifiques et auteurs de SF se confrontent ou se confortent au travers d’idées sur les sociétés d’aujourd’hui. Encore une fois notions de surveillance et de gouvernance qui reviennent toujours mais je dois quitter le truc pour la projection des courts métrages qui durera bien 2H30.
Très bonne sélection. Aucun film n’est mauvais. Des préférences cependant, notamment El Ataque de Los Robots de Nebulo 5, Porque Hay Cosas que Nunca Se Olividan, Skhizein ou encore This Way Up.

Comme vous pouvez le lire, y’avait de la sélection internationale.
Par contre, toujours autant de bugs de projection… Sous-titres, son ou image, fais ton choix mais t’es servi et c’est un peu relou parfois.

On se balade, on va voir les tarés du Rubicub, on dit bonjour à Kek, à un Gundam et à un Elfe, et direction le ciné-concert.


J’avoue, j’étais un peu naze, pas trop motivé, peur de m’endormir, je connaissais pas le groupe, je savais juste que c’était des gars d’infocom qui jouait.
MERDE. C’était carrément bien.
Franchement, j’aurais pu m’endormir, la musique aurait pu m’aider si j’avais VOULU m’endormir. Mais je voulais pas ! Ah que non. Le concert a du durer 40 minutes je dirais. Les 4 zikos (deux guitares, une basse et un mec aux machines pour tout ce qui est textures et rythmiques) ont joué sur des extraits du film de Fabio Guaglione, The Silver Rope.
Le temps est passé hyper vite. Typiquement du son très ambient, comme j’adore. Ça pourrait être un croisement entre Mùm, Silver Mont Zion, Godspeed You Black Emperor et presque certaines des dernières prods de Boards Of Canada. Le groupe s’appelle Escape From Mig 21, tu veux leur myspace?

Ensuite, projection d’un autre film de Fabio Guaglione qui s’appelait Afterville, un court métrage de 30 minutes, un peu cheap niveau effets spéciaux, mais plein d’idées niveau interactions homme machines avec les portables, les tables et toute autre domotique associée. Le tout autour d’une histoire d’amour alors qu’arrive une fin du monde attendue par tous.

Dernier truc du samedi : Mon favori, mon Top One de tous les films que j’ai vu : Sleep Dealer.
Film mexico américain d’Alex Rivera. En gros: le futur du prolétariat mexicain dématérialisé par la technologie. L’œil du travailleur qui contrôle la machine à distance mais qui se fatigue au point de devenir aveugle à cause des heures sup pour aider sa famille à vivre. Un mélange de critique de la société, des nouvelles technologies, des nouveaux moyens d’échanges et de réseaux, des nouvelles formes de commerce… mélangées à une histoire d’amour mais aussi de retrouvailles difficiles avec son ennemi. Le tout, sans jamais basculer dans le technologiquement chiant où l’amoureusement mièvre.
A voir quant il sortira au ciné en France dans les salles !

On finit au LU, des Dj’s plutot Techno de Prun’ mixent. Je reste moins de 15 minutes. Le lendemain, Skyphone au Museum d’histoire naturelle pour le Soy Festival et le dernier mais pas des moindres jour d’Utopiales pour la spéciale MangaTan…. Affaire à suivre.


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