« Adieu veau, vâche, cochon… »
- La France en grande difficulté
Après la nette victoire tricolore sur les bravehearts écossais, nombreux, comme moi, étaient ceux qui espéraient voir la France redorer la blason du rugby à XIII français. Malheureusement pour nos hexagonaux et heureusement pour ces formidables joueurs Fidjiens, l’équipe bleu-blanc-rouge s’est faite balayée du Mondial. Soyons honnêtes, on voit mal comment l’équipe nationale écossaises pourrait battre cette équipe des Fidjis qui a dominé la France dans tous les compartiments de ce jeu. Le score est sans appel : 42 à 6 pour les îliens ! L’entraîneur des Bleus, l’Australien John Monie, après la défaite a fait savoir que la France a besoin d’une deuxième franchise en Superligue derrière celle, déjà existante, des Dragons Catalans. Ça serait sans doute très bien, mais à trop vouloir attendre une solution venant de l’extérieur elle ne risque de ne jamais venir. Je crois, sincèrement, qu’on fait fausse route. On ne rejoint pas une compétition pour être au niveau, mais on rejoint une compétition parce qu’on est au niveau. Les Britanniques font déjà énormément pour sauver le rugby à 13 français, tout simplement parce qu’ils savent qu’il en va de la survie et de leur sport. La France a de la chance d’être un territoir de 60 millions d’habitants et une « grande moyenne » puissance de ce monde, ce qui lui vaudra le privilège de jouer les tri-nations à partir de l’année prochaine, les Fidjiens visiblement meilleurs joueurs, eux, n’auront pas cette chance. Plus nous aurons d’équipe françaises en Superligue, plus notre championnat sera pauvre. Et si je me réjouis de voir des équipes françaises rejoindre la Superligue, je m’attriste d’assister à l’appauvrissement de l’Élite 1. En effet, renforcée de bons joueurs étrangers, une franchise française est capable d’obtenir des résultats, comme ce fut encore le cas cet année mais dès que l’on change ces étrangers par des joueurs français qui joue en Élite 1, le niveau baisse inexorablement d’un ton. Il est grand temps de trouver une solution interne. Peut être que le retour à une France Rugby League, avec les 100 meilleurs joueurs regroupés dans 6 ou 8 provinces, permettrait à la France de se créer elle-même sa propre élite sans être à la merci des bons vouloirs de ces messieurs de la Superligue. Il est vraiment regretable, et je le dis comme quinziste, de voir qu’un sport qui déplaçait autrefois les foules comme peut le faire aujourd’hui le rugby à quinze, se meurt chaque jour un petit peu plus.