Magazine France
Au vu des commentaires à la suite du billet précédent, je pense que je me dois de clarifier certaines choses.
D'abord, je ne roule pas spécialement pour un parti, en l'occurence , le PS, loin de là, même, ayant assez souvent exprimé la piêtre opinion que j'avais de lui, de ses magouilles internes ainsi que des doutes plus que sérieux sur "l'idéologie" de certains de ses dirigeants.
Donc, oui, on peut, sans trop forcer, trouver plus à gauche que le PS. Que trouve-t-on à cette gauche ? Un PC quasi carbonisé, on peut le regretter, surtout en des temps où une force de frappe ancrée à gauche serait nécessaire mais les élections ne cessent de le marteler depuis bientôt 20 ans, le PC est moribond. On peut toujours espérer un sursaut mais j'en doute.
Le NPA ? Le NPA est encore dans ses langes et que Besancenot soit sympathique, que son parti nouveau né soit sous les freux de la rampe ou bénéficie d'une bonne perception apr l'opinion ne change pas grand chose au fait qu'il n'est que la réincarnation, modernisée, de la LCR. Modernisée et peut être même PSisée.
Il ne faut pas se leurrer, les votes que le NPA peut capter à gauche viendront de ceux piqués à un PS dont la vacuité aura lassé les bonnes volontés.
Je ne suis pas spécialement hostile au NPA, il m'arrive de me retrouver dans certaines choses mais, je doute fort que la France ne soit soudainement tombée sous le charme des thèses d'ex trottsko. De même que si, à titre personnel, je ne suis pas persuadé que le capitalisme soit "l'avenir de l'homme", je ne pense cependant pas que tous les français, ceux du moins ulcérés par la poltique telle qu'on la pratique en sarkozie, soient soudain devenus d'ardents partageux, hostiles même à l'idée de propriété, ou de profit.
Crise ou pas, ne pas se tromper, le capitalisme est solidement implanté, on peut le regretter, mais on ne le déboulonnera pas aisément. Au plus, on peut l'aménager. (à moins que ne pousse un vent de Grand Soir, mais, là, je ne le perçoit pas)
En conséquence, oui, je préfère un vote PS, un PS de gauche, permettant d'infléchir et de corriger les dérives actuelles qu'un vote autre, qui serait au mieux protestataire.
Cela ne me satisfait pas forcément de penser que le capitalisme lambda a encore - avant que le contexte, pétrolier notamment, ne nous amène obligatoirement à une décroissance et à une refonte totale de nos sociétés- de beaux jours devant lui mais le pragmatisme fait que, oui, plutôt que voter "je suis contre" et amener à nouveau Sarko et sa bande au pouvoir, je choisis le PS, c'est simple.
Le seul point positif, c'est qu'un NPA fort peut amener le PS à se gauchiser. À condition qu'au jour J, toute la gauche s'unisse et ne se divise en chapelles où ne s'accroche à des querelles de théologiens ou de personnes. 2002 et 2007 ont suffi, non ?
Au PS de clarifier les choses et de raviver son rose si pâle pour éviter cela